Le déclin de l’occident, bis
Publié en novembre 2009.
L’Europe peut-elle rester la même avec un peuplement qui change ? C’est sur cette question que s’ouvre Reflections on the Revolution in Europe, le dernier livre de Christopher Caldwell. Pour le journaliste conservateur américain, il ne fait aucun doute que la civilisation européenne est sérieusement menacée par l’installation sur son sol de populations issues du monde musulman.
L’Europe peut-elle rester la même avec un peuplement qui change ? C’est sur cette question que s’ouvre Reflections on the Revolution in Europe, le dernier livre de Christopher Caldwell. Pour le journaliste conservateur américain, il ne fait aucun doute que la civilisation européenne est sérieusement menacée par l’installation sur son sol de populations issues du monde musulman. Paralysées par le souvenir honteux de la colonisation, aveuglées par leur relativisme moral, les élites européennes auraient gravement sous-estimé l’intransigeance dogmatique des nouveaux venus, généralement hostiles à l’Occident et donc peu désireux de s’intégrer. Fondée sur un calcul économique à courte vue, et poursuivie pour des motifs moraux, la politique d’immigration massive se serait faite à l’insu des Européens « de souche, » majoritairement hostiles au phénomène mais jamais appelés à s’exprimer démocratiquement sur le sujet.
Ce livre pour le moins radical a reçu un accueil bienveillant dans la presse anglo-saxonne. Paul Marshall, du Wall Street Journal, souscrit volontiers au diagnostic de Cladwell : « Les immigrés d’aujourd’hui sont hostiles aux valeurs européennes, mais il faut ajouter que l’Europe elle-même est de moins en moins au clair sur ce que sont ces valeurs. » Le Guardian, pourtant classé à gauche, n’est pas en reste : « Comparé à la plupart des livres sur l’immigration, écrit David Goodhart, celui-ci regorge d’idées. », parmi lesquelles il relève notamment celle-ci : « Moins un pays est raciste, plus la déception des immigrés augmente, car leur échec apparaît plus humiliant. »
Kenan Malik, du New Humanist, se montre plus sévère. Récusant la théorie du « choc des civilisations » mobilisée par Caldwell, il souligne « qu’il n’existe pas un ensemble transhistorique de valeurs européennes qui s’opposeraient aux valeurs islamiques » et reproche à l’auteur d’établir une corrélation infondée entre « diversité ethnique » et diversité de valeurs. Une voix bien isolée dans ce concert d’éloges.
Lire l’article du Wall Street Journal
Lire l’article du Guardian
Lire l’article du New Humanist
Ce livre pour le moins radical a reçu un accueil bienveillant dans la presse anglo-saxonne. Paul Marshall, du Wall Street Journal, souscrit volontiers au diagnostic de Cladwell : « Les immigrés d’aujourd’hui sont hostiles aux valeurs européennes, mais il faut ajouter que l’Europe elle-même est de moins en moins au clair sur ce que sont ces valeurs. » Le Guardian, pourtant classé à gauche, n’est pas en reste : « Comparé à la plupart des livres sur l’immigration, écrit David Goodhart, celui-ci regorge d’idées. », parmi lesquelles il relève notamment celle-ci : « Moins un pays est raciste, plus la déception des immigrés augmente, car leur échec apparaît plus humiliant. »
Kenan Malik, du New Humanist, se montre plus sévère. Récusant la théorie du « choc des civilisations » mobilisée par Caldwell, il souligne « qu’il n’existe pas un ensemble transhistorique de valeurs européennes qui s’opposeraient aux valeurs islamiques » et reproche à l’auteur d’établir une corrélation infondée entre « diversité ethnique » et diversité de valeurs. Une voix bien isolée dans ce concert d’éloges.
Lire l’article du Wall Street Journal
Lire l’article du Guardian
Lire l’article du New Humanist