Sönke Neitzel : « Un danger pour la sécurité »

Même si les Soviétiques interdisaient toute communication sur la vie des camps, plusieurs prisonniers allemands ont réussi à tenir un journal. Tous sont dominés par l’instant présent, non par la réflexion critique sur ce qui s’est passé.

  L’historien allemand Sönke Neitzel est un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Il enseigne à la London School of Economics et à l’université de Glasgow (où il occupe, depuis 2011, la prestigieuse Chair of Modern History). Avec le psychosociologue Harald Welzer, il a dépouillé 150 000 pages de comptes rendus d’écoutes effectuées par les Alliés auprès de prisonniers allemands. En est résulté un document exceptionnel : Soldats, paru chez Gallimard ( lire « Quand l'un des leurs crevait, souvent, les Russes le bouffaient » Books, n° 43 et « Dans la tête des soldats de la Wehrmacht » Books, n° 27).   L’interdiction des journaux intimes était-elle une règle générale dans les camps de prisonniers soviétiques ? Pour autant que je sache, oui. Même l’écriture de lettres était strictement réglementée. Les Soviétiques faisaient très attention à ce qu’aucune information sur ...

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