1989, mur sentimental

Wiebke Petersen a 16 ans au moment de la chute du mur de Berlin, et tout ce qui l’intéresse ce sont les garçons et l’aviron. Trente ans plus tard, elle raconte cette période charnière pour elle et son pays.


La nuit du 9 novembre 1989, Wiebke Petersen dort à poings fermés. Le lendemain, elle a école. Au rythme assez dément de six fois par semaine, elle s’entraîne aussi avec sa sœur ­Britta à l’aviron sur un lac près d’Essen, où elle habite. Ce sport semble occuper alors toutes ses pensées d’adolescente de 16 ans, surtout parce qu’il lui offre la possibilité de ­rencontrer des garçons. Plein de garçons. Scolarisée dans un établissement catho­lique non mixte tenu par des sœurs augustines, ­Wiebke est taraudée par des questions autrement plus importantes que le sort des régimes dictatoriaux d’Europe de l’Est. Comment s’émanciper de sa grande sœur ? Combien de temps peut-elle faire poireauter son petit ami du ­moment avant de coucher avec lui ? À partir de quel âge devra-t-elle prendre la pilule ? Sera-t-elle sélectionnée dans l’équipe nationale d’aviron pour le championnat du monde de 1991 en Espagne ? Elle n’apprend donc la nouvelle de la chute du Mur que le lendemain, au lycée, de la bouche de sœur Heribourg, sa prof principale, alors qu’elle est en pleine discussion avec ses ...
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Dans le même bateau de Zelba, Futuropolis, 2019

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