Amerigo l’imposteur

L’Amérique doit son nom à Amerigo Vespucci, filou notoire qui parvint à se faire passer pour son découvreur. Histoire d’une étonnante falsification.

La chance, dit-on, sourit aux vauriens. Amerigo Vespucci doit ainsi sa postérité au simple fait que quelqu’un s’avisa de baptiser un continent de son nom, sans se soucier des conséquences. Or la chance considérable du Florentin est sans commune mesure avec l’étendue de ses méfaits. Et il est fort malaisé de faire le récit des exploits d’un imposteur tout en faisant étalage de ses mystifications (géographiques, astronomiques…). Felipe Fernández-Armesto offre donc un beau cadeau au lecteur en s’attelant si brillamment à la tâche, levant le voile sur la vie de celui qui passe volontiers pour une sorte d’alter ego de Colomb. L’histoire commence à Florence, où Amerigo Vespucci naît en 1454. Les relations commerciales de la ville avec Séville sont alors en plein essor. Étudiant médiocre, Amerigo devient vite « une espèce de charlatan », raconte Fernández-Armesto, «un proxénète », « un entremetteur », non sans un « côté jouisseur et picaresque qui lui permettait de tirer de menus profits des bas-fonds, au moyen de trafics hasardeux et de fréquentations douteuses ». Il s’adonnait, en outre, à «l’escroquerie » et autres « activités fort ...
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Amerigo, l’homme qui donna son nom à un continent de Amerigo l’imposteur, Tusquets

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