Grandes aventurières

Encore récemment, le mot « aventurière » était pris en mauvaise part – comme d’ailleurs son équivalent masculin. Au Moyen Âge, l’aventurier est celui qui va à la guerre sans solde, mais du coup sans être assujetti à la discipline militaire. « Celui qui cherche les aventures et surtout les aventures de guerre, et qui n’a d’attache nulle part », nous dit le Littré. Au XVIIe siècle, le mot a désigné des mercenaires et des corsaires. Au XVIIIe siècle, le chevalier (ou la chevalière) d’Éon, agent secret travesti, est le type même de l’aventurier. Le terme s’étend à la recherche d’aventures amoureuses ou financières, pour des motifs douteux.
Au XIXe siècle, il peut s’appliquer à « celui, celle qui n’a pas de moyens d’existence connus ». Une pièce d’Émile Augier intitulée L’Aventurière, montée en 1848 à la Comédie-Française, met en scène une actrice courtisane. Vers 1900, le Larousse parle d’« une personne qui s’abandonne à une vie ...

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