La cyberguerre a de beaux jours devant elle

Les techniques d’intrusion dans les systèmes informatiques des nations et des entreprises occupent désormais le devant de la scène. Les États-Unis, la Russie, la Chine et d’autres pays exploitent sans vergogne ce nouveau type d’armes. Le sujet est d’autant plus complexe qu’un grand nombre d’opérateurs sont des acteurs privés qui s’en frottent les mains.

En 2020, un groupe anonyme de pirates informatiques – on pense à présent qu’ils travaillaient pour les services secrets russes – s’est introduit par effraction dans les systèmes numériques gérés par SolarWinds, une société technologique du Texas, et a inséré un programme malveillant dans l’un de ses produits. Quand SolarWinds a envoyé, quelque temps plus tard, la mise à jour habituelle de ses logiciels, elle a transmis le virus à son insu à plus de 18 000 de ses clients, notamment des multinationales et des institutions américaines comme le Pentagone, le département d’État, le département de la Sécurité intérieure ou le ministère des Finances. Le piratage est resté inaperçu pendant des mois, jusqu’à ce que des victimes se rendent compte que d’immenses quantités de leurs données, certaines très sensibles, avaient été volées. Cette cyberattaque pourrait bien avoir été la plus importante de ce type jamais menée contre les États-Unis. Mais il ne s’agit pas d’un acte isolé, loin de là. Au cours des cinq ou six dernières années, les multinationales américaines ont perdu ...

LE LIVRE
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This Is How They Tell Me the World Ends: The Cyberweapons Arms Race de Nicole Perlroth, Bloomsbury Publishing, 2021

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