La femme qui murmurait à l’oreille des ours

Spécialiste de la survie en milieux extrêmes, l’aventurière Marina Galkina a parcouru plusieurs milliers de kilomètres en solitaire, à pied et en kayak, à travers les régions arctiques les plus austères. 


De toutes les aventures extrêmes de Marina Galkina, la plus éprouvante fut sans doute sa traversée de la Tchoukotka, dans l’Extrême-Orient russe, en 1998. © Minden / Hemis

Lorsque Marina Galkina boucle son sac en prévision de l’une de ses grandes expéditions, chaque gramme compte. « Quelle charge pourrai-je porter ? La réponse à cette question [est] le point de départ de ma stratégie de voyage », écrit-elle dans son livre « Seule au bout du monde », publié en 2002, dans lequel elle narre sa traversée du sud au nord de la Tchoukotka, la région la plus orientale de la Russie. Elle poursuit : « Je ne peux pas porter un sac à dos de 45-55 kilos sur des terrains accidentés comme le font les hommes. […] J’avance vite avec un chargement de 25 kilos – 27 peut-être. 30 est mon maximum. »

Avec une tente, du matériel pour camper et pêcher, trois petites bouteilles de gaz et le strict nécessaire de nourriture pour évoluer pendant plusieurs semaines dans la toundra arctique inhabitée, son paquetage atteint rapidement une quarantaine de kilos. Alors, quand on ne peut pas porter, la solution est de tirer. La technique de Galkina consiste à suivre le lit d’une riviè...

LE LIVRE
LE LIVRE

Одна на краю света de Marina Galkina, RTV-Media, 2002

Aussi dans
ce numéro de Books