Le mot de trop

On doit au génie de la langue anglaise d’avoir inventé l’expression cancel culture – culture de l’annulation, de l’effacement, de l’oblitération, de l’annihilation… Elle est née, semble-t-il, en 2019 d’une épidémie de messages sur les réseaux sociaux visant à ostraciser des personnes ayant pignon sur rue qui avaient écrit ou tenu des propos jugés soit racistes, soit désobligeants à l’égard de tel ou tel groupe pouvant se considérer comme une victime de la société ou de l’Histoire.

Antérieur à l’expression, le phénomène se traduit par diverses formes d’exclusion entraînant le licenciement ou la démission des personnes visées. Née aux États-Unis, où elle a pris l’ampleur d’une épidémie, la cancel culture est maintenant bien établie au Royaume-Uni et tend à se répandre en France et ailleurs.

Que les sociétés malades désignent des boucs émissaires et, faute de les tuer, les emprisonnent ou les ostracisent ...

SUR LE MÊME THÈME

Edito Une idée iconoclaste
Edito No kids !
Edito Soigner mes traumas

Aussi dans
ce numéro de Books