Madrid – Chardin intime

« On s’arrête devant un Chardin comme d’instinct », écrivit Diderot à propos de son ami, maître d’un genre, la nature morte, que les puristes ont longtemps tenu en piètre estime [lire à ce sujet « Éloge de la nature morte », Books, n° 8]. Jean-Baptiste Siméon Chardin est aujourd’hui à l’honneur au musée du Prado qui organise la première rétrospective de son œuvre en Espagne. L’exposition, d’abord présentée en Italie (à Ferrare), donne non seulement à voir « un nombre impressionnant de ses plus belles natures mortes », selon le New York Times, mais aussi des scènes domestiques qu’il se mit à exécuter à partir du milieu des années 1730. La Mère laborieuse, La Gouvernante, Les Aliments de la convalescence sont autant de tableaux qui « parent d’une tranquille dignité des tâches simples et des situations quotidiennes, donnant à voir le sens des menues choses de la vie », juge le critique du Times.

« Chardin (1699-1779) ». Museo Nacional del Prado, jusqu’au 29 mai. www.museodelprado.es

SUR LE MÊME THÈME

A voir, à faire Le prix du meilleur essai étranger pour David Graeber
A voir, à faire Paris – Alexandre le Romain
A voir, à faire Créteil – Le pape du pop latino

Aussi dans
ce numéro de Books