Dans les vergers de la Sibérie

À en croire une étude qui a fait grand bruit en Russie, le changement climatique amènera une amélioration spectaculaire des conditions de vie en Sibérie, qui pourrait voir sa population multipliée par dix.


© Steeve Iuncker / Agence VU

En Sibérie, la température moyenne hivernale pourrait gagner entre 3,4 et 9,1 °C. Ici à Iakoutsk, aujourd’hui considérée comme la ville la plus froide du monde.

Voilà une étude scientifique qui n’est pas passée inaperçue. Aussitôt publié dans la revue Environmental Research Letters, l’article de deux climatologues russes de l’Institut de la forêt de ­Krasnoïarsk, en Sibérie, et de leur collègue américaine a provoqué une avalanche de commentaires. Prenons quelques titres de la presse russe : « La Sibérie, un paradis climatique ? », « Bientôt, de grands crus sibériens », « La Sibérie, future Mecque touristique ? », « Dans cinquante ans, tout le monde voudra vivre en Sibérie ».

Au fond, ce n’est pas étonnant : pour une fois, on entendait un autre son de cloche que le discours habituel sur les conséquences du changement climatique. Car les auteures de l’étude affirment que la Sibérie, autrement dit la partie asiatique de la Russie, pourrait être la grande gagnante du réchauffement et devenir un endroit de plus en plus plaisant à vivre.

La Sibérie représente environ 77 % du territoire de la Fédération de Russie ; or seulement 27 % de ...

LE LIVRE
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« Assessing landscape potential for human sustainability and “attractiveness” across Asian Russia in a warmer 21st century » (« Viabilité et “attractivité” : évaluation du potentiel écologique et humain de la Russie asiatique dans un XXIe siècle plus chaud »), Environmental Research Letters, vol. 14, no 6 de Elena Parfenova, Nadejda Tchebakova et Amber Soja, 2019

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