Paris 2024 ? Non, Much Wenlock 2015 !
Publié le 13 avril 2015. Par la rédaction de Books.
Paris se met en ordre de marche pour présenter sa candidature aux Jeux olympiques de 2024. La bataille sera rude, comme elle l’est depuis les jeux antiques. Mais au lieu de clips publicitaires, d’athlètes, de maquettes et de chèques, les Grecs utilisaient des armes, des vraies. Dans Wrestling with the Ancients, l’historien grec Alexander Kitroeff rappelle que des cités, dont Sparte, ont fait la guerre pour s’arroger le droit de contrôler la compétition. Depuis leur renaissance, en 1896, l’organisation des Jeux reste très disputée. Les Grecs ont plusieurs fois essayé de les récupérer de manière définitive. « Le très riche Evangelis Zappas a financé les “Olympiades Zappas” en 1859, 1870, 1875 et 1889, où les épreuves sportives étaient là pour accompagner des expositions dédiées à l’agriculture et l’industrie, peut-on lire dans la New York Review of Books. La Grèce tenta même d’insérer dans le calendrier des jeux supplémentaires en 1906 à Athènes, que le mouvement olympique officiel refusa de reconnaître. » L’idée de faire du pays le site permanent des JO a resurgi dans les années 1980. Pour ses promoteurs, la Grèce offrait un terrain neutre dans un contexte de tensions internationales accrues. C’est oublier un peu vite, que, depuis 1850, la paternité des Jeux revient aux… Anglais. Un certain William Penny Brookes a inauguré cette année-là ses « Jeux olympiques » annuels à Much Wenlock, dans le Shropshire. Avec cérémonie d’ouverture, de clôture et remise de médailles. Le baron de Coubertin se rendra sur les lieux en 1890. Prochaine « olympiade » britannique : du 4 au 20 juillet 2015.