1968, aube de la démocratie mexicaine
Publié en décembre 2008.
C’était l’année des Jeux olympiques au Mexique. Le président Díaz Ordaz voyait le pays lui échapper, le refus de l’autoritarisme monter. « Nous ne voulons pas d’Olympiades, nous voulons la révolution », criaient les étudiants.
C’était l’année des Jeux olympiques au Mexique. Le président Díaz Ordaz voyait le pays lui échapper, le refus de l’autoritarisme monter. « Nous ne voulons pas d’Olympiades, nous voulons la révolution », criaient les étudiants. La protestation avait commencé en juillet sur le campus de l’Université de Mexico et fut arrêtée net par l’armée sur la place des Trois-Cultures, dans le quartier de Tlatelolco, le 2 octobre 1968. Ce jour-là, à 18h10, un hélicoptère survole la place, larguant trois fusées éclairantes. Les premiers coups de feu se font entendre. Beaucoup sont tombés. Combien ? Les estimations varient de quelques morts à plusieurs centaines ! Ce qui est sûr, c’est qu’on a beaucoup glosé depuis quarante ans au Mexique sur les événements de cette année-là. Avec 1968. Le long chemin de la démocratie, l’essayiste Gilberto Guevara Niebla livre enfin « une réflexion à bonne distance des mythes de la gauche, qui exagèrent la signification de 68, comme des mythes de la droite, qui disqualifient la protestation politique de cette année-là », estime l’universitaire Raúl Trejo Delarbre, spécialiste de communication politique, dans le...
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