Soigner mes traumas

« Cette année m’a permis de prendre du temps pour moi, de voir un psy, de soigner mes traumas », dit une lycéenne de 17 ans interrogée par le magazine Elle1. Le sujet est délicat, car le réflexe de dérision que ce genre de propos peut susciter risque de jeter la suspicion sur la notion même de traumatisme et la sincérité des récits associés. Notre dossier explore l’extraordinaire prégnance que le traumatisme psychique sous toutes ses formes a acquise dans nos sociétés nanties. La révélation d’un traumatisme est devenue un deus ex machina quasi obligé des œuvres littéraires et des séries ; le trouble de stress post-traumatique, désignant à l’origine les maux des militaires rescapés des horreurs de la guerre, semble désormais applicable à toute personne se percevant comme victime de quoi que ce soit ; les best-sellers de psys nous invitant à nous soigner pleuvent sur nos têtes ; les lieux de souvenir commémorant les traumatismes passés poussent comme des champignons, ...

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