Pourquoi il faut agir plus vite et plus fort
Publié dans le magazine Books n° 3, mars 2009. Par Dimitri Zenghelis.
William Nordhaus sous-estime la menace climatique. Cette erreur fragilise l’ensemble de son raisonnement économique.
Étant l’un des auteurs du rapport Stern sur l’économie du changement climatique, je me dois de répondre au compte rendu trompeur de Freeman Dyson sur le dernier ouvrage de William Nordhaus. L’évaluation économique des effets des émissions de gaz à effet de serre est fondée 1) sur les événements attendus du fait de l’augmentation des températures (inondations, sécheresses, migrations, conflits…) et 2) sur la valeur attachée à ces événements actuels et futurs. Dyson n’a pas identifié les insuffisances de l’approche de Nordhaus sur ces deux points, insuffisances qui sous-tendent pourtant son appel à une réduction des émissions de CO2 inférieure à celle recommandée par le rapport Stern.
Sur le premier point, Nordhaus minimise substantiellement la menace que représente le réchauffement climatique. Dans un paragraphe qui laisse perplexe, Dyson écrit : « [Nordhaus] laisse à d’autres la science du réchauffement et l’estimation précise des dégâts à en attendre […]. Ses conclusions sont dans une large mesure indépendantes du détail des questions scientifiques. » Ce commentaire est grossièrement trompeur. Le modèle de Nordhaus est régi par ses hypothèses sur la science du climat. ...
Sur le premier point, Nordhaus minimise substantiellement la menace que représente le réchauffement climatique. Dans un paragraphe qui laisse perplexe, Dyson écrit : « [Nordhaus] laisse à d’autres la science du réchauffement et l’estimation précise des dégâts à en attendre […]. Ses conclusions sont dans une large mesure indépendantes du détail des questions scientifiques. » Ce commentaire est grossièrement trompeur. Le modèle de Nordhaus est régi par ses hypothèses sur la science du climat. ...
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