La nouvelle guerre froide


© Shonagh Rae/Heart Agency pour Harper’s

La première guerre froide avait l’avantage de la simplicité : deux puissances rivales à vocation hégémonique, dont la force relative se mesurait au nombre de têtes nucléaires et de pays « amis ». La nouvelle donne est plus compliquée. On retrouve les deux puissances rivales à vocation hégémonique – sauf que la Chine a remplacé la Russie. Mais le nombre de pays qui disposent de têtes nucléaires s’est accru, et l’ancienne puissance hégémonique qu’était la Russie continue de jouer les trouble-fête. Naguère séparées, les économies sont désormais étroitement imbriquées. De plus, et peut-être surtout, le progrès technique se poursuit à pas de géant, ce qui déplace peu à peu le « nerf de la guerre » du côté de la compétition high-tech.

En 1983, alors que la première guerre froide battait encore son plein, Ronald Reagan prononçait son fameux discours inaugurant ce qu’on a appelé la « guerre des étoiles ». L’ambition était de développer une capacité ...

SUR LE MÊME THÈME

Dossier L’ère du traumatisme
Dossier La nouvelle Inquisition
Dossier Quel avenir pour le cinéma ?

Aussi dans
ce numéro de Books