Un ogre au chevet de Keynes
Publié dans le magazine Books n° 3, mars 2009.
Gros fumeur, Keynes s’évanouit après une crise d’angine de poitrine en 1937. Il fut soigné par un médecin peu orthodoxe, Janos Plesch : café, thé, chou cru, oranges pas mûres, paquets de glace pendant des heures sur la poitrine… La femme de l’économiste, Lydia, une ballerine russe de fort tempérament, appelait le docteur « l’Ogre ». Celui-ci complétait son traitement par un brin de thérapie de choc : il se faisait rebondir à répétition sur le matelas aux côtés du malade allongé. Lequel se rétablit.