Israël : le prix de la guerre
Publié en février 2009.
Une femme quitte son foyer, à Jérusalem, pour ne pas avoir à affronter la mauvaise nouvelle de la mort de son fils, Ofer, engagé dans une opération dans les Territoires palestiniens.
Une femme quitte son foyer, à Jérusalem, pour ne pas avoir à affronter la mauvaise nouvelle de la mort de son fils, Ofer, engagé dans une opération dans les Territoires palestiniens. L’officier et les soldats affectés à cette tâche funèbre et routinière en Israël la lui apporteront : c’est inéluctable, elle le sent, elle le sait. Redoutant cette Annonciation funeste, elle s’enfuit sur les sentiers de Galilée, « jusqu’au bout du pays » (le titre anglais du roman) pour mieux exorciser la mort prévisible de son fils. Et le protéger, en reconstituant mot à mot sa courte vie. Ainsi espère-t-elle conjurer le sort. Elle arrache Avram, son amour de jeunesse et père biologique de l’enfant, à la torpeur comateuse qui l’a saisi depuis son incarcération en Égypte lors de la guerre de Kippour en 1973, et l’entraîne dans ses tribulations.
« Le roman de David Grossman est un grand livre. Pour être plus précis : c’est le roman fondateur de la littérature israélienne du XXIe siècle. Pas moins. Et peut-être même plus encore ! », s’enthousiasme Ariana Mélamed, sur le site du quotidien Yedioth Ahronoth, Ynetnews.com. « Fondateur parce que, de propos délibéré, page après page, il rappelle à ses lecteurs qui vivent en Israël le prix qu’ils paient pour leurs guerres, leurs silences, leur collaboration avec la “situation” telle qu’elle leur est imposée. Dans ce livre, chacun peut être à la fois bourreau et victime. » Dans le quotidien Haaretz, Tsvia Grinfeld ne cache pas non plus son émotion : « L’objectif de Gross-man n’est pas seulement de purifier la réalité israélienne de la laideur, de la peur, de la douleur et du sentiment de culpabilité dus à notre domination et qui rendent notre vie si impossible, mais de fonder un avenir neuf. » David Grossman a perdu son propre fils, Ouri, tombé au front, le dernier jour de la guerre du Liban, le 12 août 2006, alors qu’il avait déjà achevé son roman.
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« Le roman de David Grossman est un grand livre. Pour être plus précis : c’est le roman fondateur de la littérature israélienne du XXIe siècle. Pas moins. Et peut-être même plus encore ! », s’enthousiasme Ariana Mélamed, sur le site du quotidien Yedioth Ahronoth, Ynetnews.com. « Fondateur parce que, de propos délibéré, page après page, il rappelle à ses lecteurs qui vivent en Israël le prix qu’ils paient pour leurs guerres, leurs silences, leur collaboration avec la “situation” telle qu’elle leur est imposée. Dans ce livre, chacun peut être à la fois bourreau et victime. » Dans le quotidien Haaretz, Tsvia Grinfeld ne cache pas non plus son émotion : « L’objectif de Gross-man n’est pas seulement de purifier la réalité israélienne de la laideur, de la peur, de la douleur et du sentiment de culpabilité dus à notre domination et qui rendent notre vie si impossible, mais de fonder un avenir neuf. » David Grossman a perdu son propre fils, Ouri, tombé au front, le dernier jour de la guerre du Liban, le 12 août 2006, alors qu’il avait déjà achevé son roman.
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