Le grand écrivain et le dictateur
Publié en décembre 2008.
L’un des plus importants prix littéraires espagnols, le prix Anagrama, a été attribué à Gustavo Guerrero pour son dernier essai, qui décortique une histoire politico-littéraire hors du commun.
L’un des plus importants prix littéraires espagnols, le prix Anagrama, a été attribué à Gustavo Guerrero pour son dernier essai, qui décortique une histoire politico-littéraire hors du commun. Nous sommes au Vénézuéla, en 1948. Le colonel Marcos Pérez Jiménez, prend le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat. Soucieux de soigner son image, il passe commande à un jeune et ambitieux écrivain espagnol d’une série de romans censés exalter les vertus de son pays. Camilo José Cela, c’est son nom, n’en pas besoin pour se faire connaître, mais la somme offerte, 40 000 dollars, colossale pour l’époque, le convainc.
Ainsi paraît, en 1953, La Catira que l’écrivain espagnol présenta comme un « roman vénézuélien » par excellence. Mais les lecteurs et la critique s’indignent alors à l’unisson : ils ne se reconnaissent ni dans le portrait maladroit du pays ni dans le jargon des personnages. Devant la bronca générale, Cela n’alla pas plus loin. La Catira reste le premier et dernier ouvrage de la série prévue. L’essai de Guerrero « attribue cet échec fracassant à la...
Ainsi paraît, en 1953, La Catira que l’écrivain espagnol présenta comme un « roman vénézuélien » par excellence. Mais les lecteurs et la critique s’indignent alors à l’unisson : ils ne se reconnaissent ni dans le portrait maladroit du pays ni dans le jargon des personnages. Devant la bronca générale, Cela n’alla pas plus loin. La Catira reste le premier et dernier ouvrage de la série prévue. L’essai de Guerrero « attribue cet échec fracassant à la...
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