Contre le bio, pour le glyphosate

Les produits bio ne sont pas meilleurs pour la santé. Et rien ne prouve que le glyphosate tue les abeilles. Comment expliquer que des scientifiques, le gouvernement et la plupart des médias soutiennent le contraire ?


© Anthony Micallef/Haytham-Rea

Les grandes chaînes de la distribution ont compris tous les bénéfices qu’elles pouvaient tirer du marché des produits bio, plus chers et plus fragiles.

Personne n’a envie de tomber malade ou d’être empoisonné à petit feu en ingérant sans le savoir des produits toxiques, voire de mourir précocement comme les élégantes du temps de l’Empire ­romain, qui, pour avoir le teint pâle, se passaient le visage au blanc de céruse, sel de plomb éminemment délétère. Que l’on ne mange pas assez, trop ou mal, l’alimentation est toujours un ­sujet de préoccupation majeur. En outre et peut-être surtout, comme les porcs et les rats, les humains sont des omnivores et, à ce titre, méfiants. Pouvant tout manger, ils craignent de manger n’importe quoi.   Jusqu’à une date récente, cette ­angoisse était atténuée par les rites et les rythmes alimentaires familiaux et ­religieux : on n’avait pas peur car on mangeait « comme avant », et ce qui arrivait dans l’assiette était avalé, l’autorité familiale n’étant pas contestée. Or beaucoup de ces rites disparaissent ou ont disparu, notamment chez les catholiques.   Quant aux rythmes familiaux, ils volent en éclats : à Paris, 25 % des habitants ne préparent plus jamais un repas. On mange de tout et à tout ...
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Ils croient que la nature est bonne de Jean de Kervasdoué, Robert Laffont, 2016

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