La fin de l’« Australie blanche »

L’immigration asiatique dope la démographie et l’économie du pays. Tout en suscitant un débat sur l’identité nationale.

La population australienne devrait, selon les récentes estimations, augmenter de 60 % d’ici 2050, en grande partie du fait de l’immigration. Ce bouleversement démographique inquiète le pays, comme en témoigne l’accueil reçu par un ouvrage collectif. Pour les auteurs du livre, « l’immigration représente la solution la plus immédiate et la plus simple aux problèmes de main-d’œuvre et de financement des retraites d’une population vieillissante », note le sociologue Peter Mares dans l’Australian Book Review. Mais les défis qu’elle lance à la société australienne et à ses gouvernements ont moins à voir avec les avantages économiques qu’elle offre qu’avec « les questions culturelles qu’elle pose ». Avant les années 1950, 80 % des immigrés venaient du Royaume-Uni. Dans les années 1950 et 1960, c’est l’Europe continentale qui a pris le relais. Et après l’abandon, en 1973, de la politique migratoire dite de l’« Australie blanche », la composition de la population immigrée a encore changé. Aujourd’hui, les nouveaux arrivants sont principalement chinois, indiens et, plus largement, asiatiques. Ils bénéficient pour beaucoup d’un nouveau statut, apparu il y a une dizaine d’anné...
LE LIVRE
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La révolution australienne de l’immigration de Andrew Markus, James Jupp et Peter McDonald, Allen & Unwin, 2010

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