La grande saga de l’Inde d’avant

Les lecteurs se plongent avec une nostalgie goulue dans les turpitudes qui rythment les vies du parfait Dylan et de la belle Djebani au cœur des années 1980, quand le pays comptait une seule chaîne de télévision et buvait du Campa Cola.

En Inde, depuis le Mahabharata, on aime les grandes sagas faites d’amour et de fureur. La tradition, semble-t-il, se perpétue de nos jours, sous une forme inattendue, via la « chick lit », la littérature féminine (« pour poulettes »), également dite « rom-com » – abréviation de « comédie romantique ». Les ingrédients sont simples, mais efficaces : de la fureur, encore un peu ; de l’amour, toujours autant ; et de l’humour, en plus. Le troisième roman d’Anuja Chauhan, grande prêtresse indienne du genre, rencontre sans surprise un immense succès auprès du lectorat. Un succès que la critique juge en outre « plutôt mérité ».

L’opulent juge hindou Lakshmi Thakur a cinq filles, prénommées, à leur grand dam, selon l’ordre alphabétique. Comme A, B et C sont déjà mariées, le récit se concentre sur D, Djebani, et sa complice, la petite E. Des...

LE LIVRE
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Les très riches filles Thaku de La grande saga de l’Inde d’avant, Harper Collins

ARTICLE ISSU DU N°47

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