À la recherche du folklore perdu

Peuple malmené par l’Histoire, les Estoniens se passionnent néanmoins pour la leur. Les auteurs phares du pays explorent leurs traditions, notamment païennes, avec humour ou poésie.


Lémergence des lettres estoniennes est relativement récente. Elle remonte au réveil identitaire du XIXe siècle et se nourrit du folklore finno-ougrien. Aujourd’hui encore, cette jeune littérature, qui a connu un nouveau souffle depuis la restauration de l’indépendance en 1991, se fait l’écho d’une histoire troublée, marquée par les dominations étrangères à répétition. À partir de la christianisation de la région par les chevaliers Porte-Glaive allemands au XIIIe siècle, la petite nation estonienne a été soumise successivement aux puissances livonienne, danoise, germano-balte, tsariste, nazie et soviétique.

Témoin de l’engouement des Estoniens pour leur histoire, la « Chronique de la province de Livonie », écrite au XVIe siècle par Balthasar Russow, pasteur de l’église du Saint-Esprit à Tallinn : elle se hisse en deuxième position de la liste des meilleures ventes du principal réseau de librairies, Rahva Raamat. Ce texte fondateur a façonné la compréhension de la zone baltique durant des ...

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