Mon cher cyber-journal

La tenue d’un journal intime est un sport pratiqué depuis l’Antiquité, qui a pris son envol avec la Renaissance, puis explosé au XIXe siècle. Aujourd’hui, l’enthousiasme perdure, d’autant que les conditions d’exercice se sont bien améliorées : le diariste, souvent devenu bloggeur, trouve sur le Net quantité d’outils facilitant la rédaction et surtout la diffusion de ses écrits. Des outils qui auraient fait pâlir d’envie Restif de La Bretonne, lui qui passait la nuit à collecter du « vécu » et qui devait le jour non seulement écrire son journal, mais aussi l’imprimer (en fabriquant même son propre papier, pendant la Révolution) et le distribuer. Le Net n’a pourtant su ni résoudre ni même clarifier la grande question au cœur du travail du diariste : le journal doit-il demeurer secret, le destine-t-on à un lecteur précis, ou l’offre-t-on au monde entier ? À l’ère numérique, on a juste remplacé la serrure du cahier, les écritures chiffrées (comme chez Pepys) ou les dissimulations diverses par le pseudo et/ou le code secret de l’ordinateur. Et, dès lors qu’on autorise le ...

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