Le Japon sans fard de la télévision publique
Publié en décembre 2008.
Les travailleurs pauvres et la surexploitation des cadres… Aux deux extrémités de l’échelle sociale, voilà deux maux parmi les plus graves de la société japonaise. Ils sont évoqués dans deux livres issus de documentaires de la NHK.
Les travailleurs pauvres et la surexploitation des cadres… Aux deux
extrémités de l’échelle sociale, voilà deux maux parmi les plus graves
de la société japonaise. Ils sont évoqués dans deux livres issus de
documentaires de la NHK, la chaîne de télévision publique. Et plutôt
bien évoqués, à en croire Saito Takao, critique connu pour avoir la
dent dure, qui en rend compte dans l’hebdomadaire Shûkan Dokushojin.
Voilà des années que la chaîne se penche sur ces travailleurs qui
n’arrivent pas à joindre les deux bouts tout en ne ménageant pas leur
peine. Ses documentaristes sont allés voir à l’étranger comment
d’autres pays affrontaient le même problème. Ils sont revenus
désabusés. Les remèdes – par exemple la loi coréenne protégeant les
détenteurs d’un contrat à durée déterminée, ou le recours à des
organisations de la société civile comme aux Etats-Unis – ne
conviennent pas au Japon.
A contrario, si l’excès de travail n’est pas synonyme de pauvreté pour les cadres surmenés, la condition de ces derniers ne paraît guère plus enviable. Dans le monde des cols blancs, il n’est pas rare d’enchaîner deux journées de travail consécutives… avec un battement de 10’ pour tout repos, ou de finir sa journée après minuit. Le tout sans comptabilisation des heures supplémentaires ; on est cadre ou on ne l’est pas !
A contrario, si l’excès de travail n’est pas synonyme de pauvreté pour les cadres surmenés, la condition de ces derniers ne paraît guère plus enviable. Dans le monde des cols blancs, il n’est pas rare d’enchaîner deux journées de travail consécutives… avec un battement de 10’ pour tout repos, ou de finir sa journée après minuit. Le tout sans comptabilisation des heures supplémentaires ; on est cadre ou on ne l’est pas !