Inattendu
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Le linceul de la méprise


Le suaire de Turin est exposé depuis dimanche à Turin. Un million de personnes sont attendues pour cette ostension. Ils admireront la représentation de la résurrection, si l’on en croit l’historien de l’art britannique Thomas de Wesselow. Dans son livre, Le Signe, il soutient que le suaire est authentique mais que la résurrection ne l’est pas. Sa théorie : voyant le visage de Jésus sur ce linceul, ses disciples l’ont cru ressuscité. « A l’époque les images avaient une présence psychologique, elles étaient vues comme un autre plan de l’existence, comme ayant une vie propre », assure-t-il. Peu habitués des représentations, les témoins auraient donc confondu image et personne en chair et en os. Pour l’historien de l’art, la résurrection ne serait rien qu’une méprise, la plus grande de l’histoire.

Et une méprise d’autant plus réelle que, selon lui, le suaire de Turin est bien celui du Christ. Il met de côté les tests au carbone 14 qui datent le tissu du Moyen-âge. Il s’appuie sur deux autres études, une sur les pollens retrouvés dans les fibres du linceul et l’autre sur la méthode de tissage, pour assurer que le suaire a bien été fabriqué au premier siècle. Lui, l’agnostique déclaré, est donc plus convaincu de l’authenticité du suaire que le Vatican qui préfère réserver son avis sur la question.

LE LIVRE
LE LIVRE

Le Signe de Thomas de Wesselow, JC Lattès, 2012

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