Le roman du tribalisme américain

En épilogue à De sang-froid, publié en 1966, Truman Capote remercie une certaine Harper Lee pour son « travail de secrétaire » et dédie l’ouvrage à celle qui l’avait assisté dans ses recherches en 1959. Entre-temps, la jeune femme était devenue célèbre : son unique roman, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, avait reçu le prix Pulitzer en 1961. Ce plaidoyer pour la justice, paru à l’époque où le mouvement pour les droits civiques battait son plein et suscitait les plus violentes réactions, est devenu depuis un classique de la littérature américaine. Il s’en est vendu quelque 30 millions d’exemplaires et le cinquantième anniversaire de sa publication a donné lieu à d’innombrables célébrations aux États-Unis. Pour la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, qui dit son admiration pour l’ouvrage dans le quotidien sud-africain Mail & Guardian, « ce petit roman rend compte avec lucidité du tribalisme américain dans ses trois principales manifestations : la race, la classe sociale et la religion. Aujourd’hui, trop de romans abordant le racisme se parent d’ironie ou même de lyrisme. Harper Lee, ...
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Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee, Le Livre de poche, 2006

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