Les dix livres qui ont compté en Chine en 2008
Publié dans le magazine Books n° 6, juin 2009.
« La nation chinoise est emplie de mémoires qui, ayant fondu sans qu’on y prenne garde, sont devenues une page blanche. Les intellectuels d’origine chinoise dans le monde entier sont les aventuriers de ces “ruines mémorielles” qui, au milieu de ces tuiles brisées et de ces résidus, assemblent de nouveau et reconstituent l’histoire et les sentiments de la nation chinoise. » Ainsi s’ouvre la présentation par L’Hebdomadaire asiatique, publié à Hong Kong en chinois, des « dix meilleurs » essais parus en chinois en 2008. Cette moisson comprend la première histoire « non officielle » de la République populaire de Chine, un livre majeur (interdit sur le continent) sur la tragédie du « Grand Bond en avant », un essai original sur le Japon, deux autobiographies de Taïwanaises, un recueil sur la dépolitisation de la société chinoise… Selon le journaliste qui les présente, ces livres « illustrent la libération de la pensée de Chinois du monde entier : des grandes affaires d’état aux espaces secrets où basculent les destins individuels, tous sont en quête de vérité, brisent les zones interdites du pouvoir extérieur et du monde intérieur ».