Tout bien réfléchi
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Le plastique à la dérive

Les aires marines protégées peuvent contribuer à atténuer les effets de l’acidification des eaux ou de leur réchauffement sur la faune et la flore, selon une synthèse d’études scientifiques publiée dans la revue PNAS. Ces bouleversements complexes sont les plus dangereux pour la vie des océans, reconnaît Emily Witt dans cet article de la London Review of Books traduit par Books à l’été 2015. Une autre menace, directement causée par l’homme, pèse également sur la vie marine : le plastique. Dans certaines zones du Pacifique, on trouve 46 fois plus de ces particules artificielles que de plancton.

 

Il y a vingt ans de cela, un porte-conteneurs faisant la traversée de Hongkong à Tacoma, dans l’État de Washington, a essuyé une tempête hivernale, et plusieurs conteneurs, emportés par-dessus bord, ont versé dans le Pacifique Nord. Plus de 28 000 jouets de bain en plastique figuraient dans la cargaison perdue : des castors rouges, des grenouilles vertes, des tortues bleues et des canards jaunes. Un an plus tard, des centaines d’entre eux ont commencé à s’échouer sur les îles de l’archipel Alexandre, autour de Sitka, en Alaska. Des ramasseurs d’épaves amateurs pratiquant la science imparfaite de la dérivologie se sont alors mis à cartographier le chemin emprunté par les jouets flottant au gré des courants. Les journaux se sont emparés de l’histoire. Eric Carle, auteur et illustrateur de La Chenille qui fait des trous, a même écrit un livre pour enfants sur les canards (10 Little Rubber Ducks). Et, treize ans après leur culbute en mer, l’histoire a dérivé jusqu’à Donovan Hohn, un enseignant de Manhattan, via la rédaction d’un élève.

Après quoi le professeur a quitté son poste pour suivre les canards. Cette quête forme la trame d’un livre – qui tire son titre et de nombreux traits d’esprit de Melville – où il est question, pêle-mêle, de la mondialisation, des dégâts subis par l’environnement, du changement climatique, de la paternité et de la mer. Ce qui arrive à nos détritus dans l’océan se révèle bouleversant. La plupart des déchets marins sont aujourd’hui en plastique et ne coulent jamais. Des filets dérivants vieux de plusieurs décennies se laissent flotter, asphyxiant à l’occasion le récif corallien ou le mammifère marin qui croise malencontreusement leur route, et forment des « pelotes tueuses ». Des plages sauvages ressemblent désormais à des décharges municipales. Il existe un couloir dans le Pacifique où l’eau contient quarante-six fois plus de plastique que de plancton. Et les albatros, « même s’ils sont moins menacés qu’à l’époque de la mode des chapeaux à plumes », accumulent les bouchons de bouteilles en plastique et autres briquets dans leurs intestins. Hohn affirme qu’il n’est ni un écologiste, ni un fier-à-bras, ni un scientifique, qu’il ne s’était jamais imaginé naviguer un jour dans le passage du Nord-Ouest sur un navire de recherche ou s’intéresser à la bioaccumulation de toxines dans la chaîne alimentaire. Le résultat est un livre très complet sur la manière dont nous avons rempli les océans de plastique, par un homme qui écrit comme s’il avait été aspiré dans un tourbillon, à l’instar des jouets tombés à la mer.

L’auteur rencontre d’abord Curtis Ebbesmeyer, un océanographe de Seattle à la retraite qui publie Beachcomber’s Alert ! (« L’alerte des ramasseurs d’épaves »), une newsletter trimestrielle qui collecte tous les rapports sur les déchets flottants du monde entier et s’efforce de cartographier les courants océaniques en faisant le lien entre ces trouvailles et des pertes de cargaisons répertoriées. La plupart des jouets tournent indéfiniment en orbite, jusqu’à ce qu’ils finissent par se désintégrer en microparticules de matière plastique. Certains sont entraînés vers le sud par le tourbillon (ou gyre) subtropical du Pacifique Nord, un système de courants qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’Hawaii ; en son « cœur immobile » se trouve un purgatoire de plastique, que l’on appelle le vortex de déchets du Pacifique Nord (ou « septième continent »).

D’autres sont emportés vers l’est par le courant d’Alaska ou vers l’ouest par le tourbillon subpolaire du Pacifique Nord, qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, et dérivent ensuite jusqu’aux îles Aléoutiennes, à l’Alaska et en Sibérie. Sur la foi de la découverte suspecte d’un canard en plastique sur la côte du Maine, Ebbesmeyer pense que certains des jouets ont peut-être même été entraînés vers le nord jusqu’en mer de Béring, puis vers le nord-est dans une prison de glace à travers l’Arctique, pour enfin regagner le sud et se jeter dans l’Atlantique Nord.

Hohn se rend en Alaska, où les animaux ont pour la première fois accosté, avec Chris Pallister, un avocat récemment séparé de sa femme, qui traverse une mauvaise passe et s’est donné pour mission de nettoyer un avant-poste isolé du nom de Gore Point. Situé sur la côte sous le vent d’un isthme, c’est « l’un des sites les plus sauvages qui nous reste sur la côte américaine et l’un des derniers endroits de la planète où l’on s’attend à avoir un problème de déchets ». Mais Gore Point est devenu « une sorte de tas d’ordures postmoderne », avec des milliers de tonnes de détritus amenés par l’océan qui remontent jusqu’à la rangée d’arbres sur une centaine de mètres. Là, quinze ans après la tempête essuyée par le porte-conteneurs, l’auteur déniche son premier jouet en plastique. C’est un castor, dont le « rouge vif » lui donnait autrefois l’allure d’un « mammifère interlope que quelqu’un aurait conçu lors d’un trip sous acide » et devenu un pâle fantôme de lui-même après avoir été blanchi par les vagues.

Hohn évite les idées romantiques sur la nature, de sorte que l’incongruité de sa découverte lui inspire plus de respect que l’étendue sauvage qui l’entoure. Il ne se lasse pas de répéter que l’Alaska, Hawaii ou l’Arctique ne sont pas plus impressionnants en vrai qu’à travers la peinture, la photographie ou la littérature. Les hyperboles des écrivains-voyageurs l’ont conduit à « trop en attendre ». Le tas d’ordures, lui, « semblait une sorte de merveille, semblable aux grottes de Mammoth Cave, à Stonehenge ou aux maisons troglodytiques des falaises de Mesa Verde, sauf que la décharge de Gore Point était le fruit d’une collaboration entre la nature et l’homme, une merveille imprévue que l’océan avait forgée avec le matériau brut que nous lui avions fourni ». Elle allait bientôt être encore magnifiée quand des quantités massives de débris du tsunami de 2011 au Japon viendraient s’échouer sur la côte de l’Alaska. Parce que c’est une merveille, certains ramasseurs d’épaves sont hostiles au nettoyage et rappellent que BP et les croisiéristes comptent parmi les entreprises sponsors de l’opération. Hohn en est d’accord : il craint que l’attention portée à la pureté de la nature ne permette ce que l’on pourrait appeler le « verdissement » (comme on parle de blanchiment) et que la tâche sisyphéenne de ramasser les ordures ne remplace une action plus substantielle. Il envoie son castor au labo pour analyse chimique et apprend qu’il faudrait des siècles pour le biodégrader et que des toxines se sont fixées au plastique, un processus connu sous le nom d’adsorption. Le jouet était recouvert de douze polychlorobiphényles différents, ou PCB, des substances cancérigènes interdites aux États-Unis depuis 1979 [et depuis 1975 en France]. « Certaines histoires, écrit Hohn, ne peuvent être racontées que par un spectromètre. »

Il part ensuite vers le sud, jusqu’au tourbillon subtropical, à bord de l’Alguita, « une sorte d’expérience utopique flottante et éco-friendly » qui sonde les eaux autour d’Hawaii à l’aide d’un tamis pour déterminer le ratio particules de plastique/plancton. Son capitaine, un certain Charles Moore, « ressemble aux pionniers de l’océanographie, qui a été l’une des dernières sciences naturelles à se professionnaliser pour la bonne et simple raison que les riches amateurs propriétaires de yachts et fiers-à-bras étaient souvent les seuls à pouvoir se payer le luxe de passer du temps en mer. »

Bien que l’auteur ne trouve aucun jouet ici, le voyage donne une idée de l’ampleur du problème. Moore calcule que la concentration des particules de plastique a été multipliée par huit depuis 1999 dans les eaux du vortex de déchets oriental, au large de la Californie. Hohn visite d’ailleurs un prodige local : une plage de plastique située à l’extrême sud de l’île d’Hawaii, dont il égrène entre ses doigts le sable multicolore.
La vénération de l’auteur pour les paysages pollués grandit à mesure qu’il progresse, tout comme son scepticisme sur la manière dont les écologistes tentent de nous gagner à leur cause. « Si je suis un contribuable du Kansas, demande-t-il à un spécialiste des cétacés, ne devrais-je pas me sentir plus concerné par l’investissement dans les énergies renouvelables ou dans la réduction des émissions de CO2 des centrales électriques que par la souffrance des baleines ? » Le cétologue se met à pleurer. Mais l’embarras qu’éprouve Hohn au grand air, son exploration anti-explorateur et sa posture obstinément citadine commencent à ressembler à un raisonnement : nos idées sur la nature sont trop magiques, et, tant que notre conscience environnementale sera liée à l’idée d’un paysage à couper le souffle ou aux expéditions de David Attenborough [célèbre auteur de documentaires] à la rencontre de la faune fascinante, nous nous contenterons de sauvegarder de beaux symboles. Des militants s’enchaîneront aux arbres pendant que Coca-Cola apaisera les mauvaises consciences en imprimant trois flèches dans un ruban de Möbius [logo des produits recyclables] sur l’étiquette d’une bouteille en plastique.

« Comme toutes les religions, rappelle Hohn, le culte américain de la nature a connu, depuis ses origines, une succession de schismes, de réformes et d’inquisitions ; les prophéties des transcendantalistes (1), en s’ossifiant, se sont muées en mièvreries bardées de platitudes et n’ont fait que déboucher sur de nouvelles prophéties (Le Livre de Muir, Le Livre de Teddy, Le Livre de Leopold, Le Livre de Carson, Le Livre de Hardin, Le Livre de Brower, Berry, Wilson, Lopez, McKibben, Pollan). (2) Les Américains ont « fini par assimiler embellissement et salut ». Nous croyons en l’importance de ramasser une canette de bière sur la plage ; au lieu de contester l’idée même de l’emballage jetable, nous insistons sur son « traitement approprié ». Les idées de Hohn sont ainsi relativement à l’unisson de celles d’Edward Abbey : dans son roman de 1975, Le Gang de la clef à molette, un vétéran du Vietnam du nom de Hayduke lance une insurrection contre les projets de travaux publics destructeurs du paysage, mais jette d’un air bravache des ordures le long des autoroutes qu’il déteste. Quelques décennies plus tard, ce sont les campagnes de nettoyage de plages sponsorisées par le pollueur qui dérangent Hohn. La leçon est la même.

Après le vortex de déchets oriental, l’auteur porte son regard sur les jouets eux-mêmes. « Nous autres consommateurs américains ne sommes pas censés savoir d’où viennent nos objets, ni ce qui les compose, ni par quel processus mystérieux ils ont été élaborés et par qui. » Marx est notoirement absent de la discussion, mais il n’est pas difficile de comprendre ce que veut dire Hohn quand il écrit à propos des jouets : « Le vrai problème, ce n’est pas d’avoir commercialisé l’enfance, mais d’avoir infantilisé notre économie. » Ne pas savoir comment les canards sont produits, transportés par voie maritime ou ce que signifie « made in China » lui reste en travers de la gorge. Tout comme le fait que les quais des villes bruissants d’activité décrits par Melville soient aujourd’hui recouverts de gazon artificiel et d’aires de jeux tandis que les porte-conteneurs arrivent dans des ports industriels que l’on ne veut pas voir en périphérie.

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Hohn se rend donc à Hongkong pour assister à une convention de fabricants de jouets, puis gagne le continent pour visiter l’usine Po Sing, à Dongguan, dans la Zone économique spéciale du delta de la rivière des Perles, celle-là même où les animaux en plastique ont été fabriqués. C’est l’accalmie de l’après-Noël, mais le journaliste découvre les ouvriers occupés à fabriquer les manches en plastique des goupillons à biberon de la marque Dr Brown qu’il a chez lui, près de l’évier. Puis il arrive devant la machine qui produit les canards en plastique. Le directeur lui présente avec un plaisir particulier le moule d’origine des jouets tombés à la mer. Hohn place un canard qu’il a apporté dans la concavité. Cela correspond. « Pendant un moment, j’espère à moitié qu’il se produise une sorte de magie cosmique, écrit-il. Au lieu de quoi je suis juste planté là à marmonner comme un idiot “waouh, waouh”, tandis que les cadres perplexes de Po Sing regardent et qu’à côté de moi une antique machine de moulage par extrusion manœuvrée par un ouvrier juvénile fait tomber un par un de nouveaux canards : psssht, clamp ; psssht, clamp ; psssht, clamp. » De même que la nature n’est pas plus impressionnante que la photographie de la nature, la visite de Hohn à l’usine ne lui apporte guère plus d’informations que ne l’aurait fait une photo. La rencontre du producteur et du consommateur ne brise aucune illusion, et la vie des ouvriers reste impossible à connaître. Plutôt que de voyager dans l’avenir, dans un monde dominé par la Chine, l’auteur a le sentiment d’avoir visité « une sorte de version Quatrième Dimension du passé économique de l’Amérique ».

Après avoir traversé le Pacifique à bord d’un cargo, Hohn accomplit un dernier voyage vers le cercle arctique à bord d’un brise-glace. Il gagne son passage en se portant volontaire pour jeter un autre genre de déchets flottants dans la mer : des bouteilles en verre à l’ancienne contenant un message, que les scientifiques utilisent pour cartographier les courants. Bien que le changement climatique ait réduit la surface des glaciers arctiques et qu’il soit aujourd’hui plus facile de franchir le passage du Nord-Ouest, le voyage se heurte, parfois, à une impasse glacée. « Autant essayer de traverser la Gowanus Expressway à Brooklyn », écrit Hohn à propos d’une tentative de pénétrer une couche de glace. Cette voie rapide embouteillée tire son nom du canal de Gowanus, et la comparaison est pertinente. Autrefois émaillé d’usines, le canal est devenu un symbole de déclin industriel à l’odeur pestilentielle qui divise Brooklyn. Les usines qui fabriquent les biens pour les New-Yorkais se trouvent à présent en Chine ou ailleurs. Et les Américains se vouent au nettoyage de leurs cours d’eau. Juste avant de pénétrer dans l’Arctique, Hohn voit un petit rorqual ; en lisant cela, je me suis souvenu d’un épisode survenu il y a quelques années, quand un jeune rorqual désorienté fut repéré en train de barboter à l’embouchure du Gowanus. « Le visiteur batifolant enchante les cœurs, puis meurt », avait titré le New York Times.

Moby Dick et Moby Duck s’attardent l’un et l’autre sur le Pacifique et le problème de son abondance. Moby Dick a repensé le Pacifique comme un nouvel Ouest américain impossible à conquérir, où « le grand linceul de la mer roule comme il roulait il y a cinq mille ans ». Moby Duck essaie de sauver l’océan du rôle que nous lui assignons habituellement, celui d’une métaphore de tout ce que l’homme, sur Terre, ne pourra jamais asphalter. Dans Vente à la criée du lot 49, Thomas Pynchon évoque cette « idée inexprimée selon laquelle, quoi que l’on fasse sur ses rives, le vrai Pacifique reste inviolé et intègre la laideur présente sur n’importe quelle rive à quelque vérité plus générale ». Hohn retourne l’idée : les rives seront nettoyées et la laideur concentrée dans les vortex de déchets des tourbillons océaniques. Il se focalise sur le canard en plastique, agité comme le cercueil de Queequeg dans l’immensité, non pour souligner la petitesse de l’homme et l’insignifiance de ses efforts, mais pour que nous puissions essayer d’envisager que le Pacifique n’est pas plus inviolé qu’une baignoire.

Jamais Hohn ne laisse entendre que la pollution au plastique est la pire menace pour les océans : « Cet honneur revient au réchauffement, à l’acidification des mers, à la surpêche ou au ruissellement agricole. » Mais cette pollution pourrait être réduite. Personne ne peut nier que nous fabriquons certains objets en plastique alors qu’ils pourraient tout aussi bien être en carton, depuis les supports alvéolés qui empêchent nos fruits de s’abîmer jusqu’aux applicateurs de tampons.

Le journaliste revient en s’excusant à un plaidoyer bien connu – ceci est la nature sauvage ; elle n’est pas jolie ; sauvons-la en achetant moins de cochonneries inutiles que l’on jette ensuite – mais il meurt d’envie que s’ouvre une nouvelle perspective sur la situation ; parce que les vieilles stratégies qui visent à changer les habitudes de consommation ne semblent pas donner suffisamment le sens de l’urgence. La pollution au plastique n’est pas uniquement un problème américain, mais les États-Unis génèrent plus de déchets que tout autre pays, même si la plupart sont « traités de manière appropriée ». Quand le Rwanda interdit les sacs plastique, c’est une curiosité. Pourtant, si les principales économies de la planète suivaient son exemple, elles pourraient changer substantiellement le fardeau de plastique des océans. Mais il est plus facile de proposer des solutions futuristes : le recyclage, ou les sacs plastique biodégradables faits à partir d’huile végétale. Hohn appelle cela « la comédie américaine du progrès – l’idée chérie qu’avec le temps, la technologie, l’esprit d’entreprise et, au besoin, l’activisme, tous les problèmes peuvent être résolus ». Sur tous les sujets, de l’énergie à la surpopulation en passant par le transport, le mythe du progrès l’a emporté. Comme une visiteuse italienne me l’a dit un jour, après que je lui eus montré comment rabattre la languette en plastique sur le couvercle de sa tasse de café pour le maintenir fermé : « Ah vous, les Américains ! Vous inventez toutes ces petites choses, et après vous les jetez. »

Cet article est paru dans la London Review of Books le 30 août 2012. Il a été traduit par Sandrine Tolotti.

Notes

  1. Mouvement philosophique américain de la première moitié du XIXe siècle.
  2. Auteurs d’essais écologistes militants.

 

LE LIVRE
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Moby-Duck de Donovan Hohn, Viking, 2011

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