Quand l’Allemagne donnait le la au Japon

Entre 1868 à 1912, l’ère Meiji a marqué la modernisation à marche forcée du Japon. L’étude du sociologue Gensiki Nakasone met en lumière la dimension musicale de cette révolution. Car l’empire du Soleil-Levant ne s’ouvrit pas seulement au savoir militaire et industriel de l’Occident ; il lui emprunta aussi sa musique. L’Allemagne joua un rôle central dans cette acclimatation : le chef d’orchestre Frank Eckert composa l’hymne national nippon et la méthode Beyer forma des générations de jeunes pianistes. Paradoxalement, « cette appropriation de la musique occidentale fut avant tout un moyen de stimuler les sentiments patriotiques », rapporte Steffen Gnam dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il faut dire que c’est son potentiel émotionnel qui intéressait les autorités nippones, et qu’elle servit beaucoup à accompagner les défilés militaires.

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L’introduction de la musique occidentale, et notamment allemande, dans le Japon de l’ère Meiji de Quand l’Allemagne donnait le la au Japon, LIT

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