En 2012, la maison d’édition Hogarth lança une fascinante initiative en demandant à certains grands écrivains contemporains d’adapter, en prose, les plus célèbres pièces de Shakespeare. Dans « Graine de sorcière », le quatrième ouvrage du Hogarth Shakespeare Project, la romancière canadienne Margaret Atwood s’est attaquée à
La Tempête, œuvre tardive, réputée « la plus mystérieuse » du barde d’Avon, lit-on dans
The Globe and Mail. Le Prospero d’Atwood s’appelle Félix. Il est directeur artistique d’un festival de théâtre d’une petite ville de l’Ontario. Dans Shakespeare, Prospero est évincé du duché de Milan par son frère Antonio. La version contemporaine qu’en donne la romancière canadienne explore les mêmes thèmes de la trahison et de la vengeance ; elle n’omet « aucune des ambiguïtés ni des complexités de la pièce originale », développe non sans maestria la métaphore de la prison qui court tout au long du texte de Shakespeare. Sans oublier, rappelle le
Financial Times, la mise en abyme chère au Barde : «
La Tempête