Une si charmante antisociale

Une jeune dessinatrice américaine décrit avec un irrésistible mélange de candeur et d’autodérision les aléas de la vie dans un monde qui n’est pas fait pour elle. Mais où les livres sauvent.

Les personnages de Julia Wertz ont les yeux grands ouverts et l’air débonnaire. La dessinatrice de 33 ans use d’une certaine innocence visuelle pour rendre « l’autodestruction plus charmante », note Meg Lemke dans la Paris Review. Elle parvient à nouer une véritable « intimité entre le lecteur et le personnage antisocial qu’elle est sur le papier ». En 2010, la jeune femme avait raconté dans Whiskey & New York son addiction à l’alcool, entre autodérision et haine de soi. Avec L’Attente infinie, elle fait à présent le récit de ses années de jeunesse passées à la recherche d’elle-même. L’ouvrage est un recueil de trois histoires dans lesquelles la dessinatrice partage les aléas de sa vie professionnelle, de petit boulot en petit boulot, et décrit le labyrinthe du système de santé américain pour une jeune artiste sans couverture sociale atteinte d’une maladie auto-immune (le lupus) qui lui empoisonne la vie. Quant au troisième récit du recueil, intitulé « Un endroit bien singulier », il s’agit tout simplement d’une déclaration d’amour à la première bibliothèque municipale qu’elle fré...
LE LIVRE
LE LIVRE

L’Attente infinie de Julia Wertz, L’Agrume, 2015

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