Espions d’antan

Le vendredi 17 mai, Arte diffusait Espions de Varsovie, un téléfilm en deux parties que la chaîne a coproduit avec la BBC et plusieurs sociétés de production anglaises. Il s’agit d’une adaptation du roman publié en 2008 sous le même titre par l’écrivain américain Alan Furst. L’action se déroule à la fin des années trente, entre 1937 et 1939. Le récit est centré sur l’histoire du colonel Mercier, un officier exerçant la fonction d’attaché militaire à l’ambassade de France à Varsovie. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la capitale polonaise est un champ d’opération pour des espions de tous bords. Jean-François Mercier, incarné dans le film par l’acteur anglais David Tennant, travaille pour le Deuxième Bureau, le service de contre-espionnage français. Sa mission est d’en apprendre le plus possible sur les préparatifs de la guerre que l’on sait imminente, même si certains, en Angleterre et en France, essaient de se convaincre qu’on peut l’éviter et qu’elle n’éclatera pas. Contrairement à la plus grande partie de l’État-major français, Mercier est convaincu que les Allemands ne lanceront pas une offensive contre la ligne Maginot, mais contourneront celle-ci par le nord en traversant les Ardennes belges. À Paris, les généraux estiment toutefois cette région couverte d’une forêt bien trop dense pour pouvoir être traversée par des chars d’assaut.

On sait que, dans la réalité, le général De Gaulle a quasiment seul fait preuve d’une semblable clairvoyance. Dans le roman et le film, Mercier est d’ailleurs présenté comme un proche de De Gaulle, avec lequel il partage suffisamment de traits pour qu’on puisse penser que son personnage a été en partie inspiré à Alan Furst par la figure du général. Comme De Gaulle, Mercier est un aristocrate, un héros de la première guerre mondiale qui s’est évadé à plusieurs reprises de camps de prisonniers en Allemagne. Comme lui, au cours des deux années qui ont suivi l’armistice, il a aidé la Pologne à remettre sur pied ses forces militaires pour combattre l’Armée rouge.

Une aventure rocambolesque

Mais la comparaison doit d’arrêter là. Dans Espions de Varsovie, le colonel Mercier se livre à une série d’activités dont on chercherait en vain la trace dans l’existence du futur chef d’État français. Il s’emploie à obtenir d’un ingénieur allemand les plans des nouveaux chars d’assaut de la Wehrmacht ; il convainc un agent de l’Abwehr (le service d’espionnage allemand) hostile au régime d’Hitler de le mettre en contact, par l’intermédiaire d’un universitaire Nazi traqué par la Gestapo parce jugé renégat, avec un sous-officier affecté au quartier général de la Wehrmacht à Berlin ; et il tente d’arracher un couple de Juifs russes aux griffes du NKVD (les services secrets soviétiques), pour lequel les époux ont travaillé mais qu’ils ont quitté par aversion pour le régime de Staline. Le film montre aussi Mercier participant aux côtés d’un officier polonais membre des services secrets du pays à l’opération d’évacuation du stock d’or de la banque nationale de Pologne en passant par la Roumanie, au moment où les troupes blindées allemandes viennent de franchir la frontière. (Parmi les plus beaux plans d’Espions de Varsovie figurent ceux où apparaît la locomotive à vapeur fumant dans la gare tandis que l’on dissimule les caisses d’or sous le plancher des voitures, ou qui montrent le train lourdement chargé avançant lentement dans la nuit au milieu de la forêt).

Cette aventure rocambolesque est authentique. Après toutes sortes de péripéties, l’or polonais finira dans un camp militaire français au Sénégal. Mais l’épisode n’est pas mentionné dans le livre. Il est raconté dans L’Officier polonais, un autre roman de la série d’aujourd’hui douze ouvrages dans laquelle The Spies of Warsaw vient s’inscrire (c’est le dixième du cycle). L’exfiltration de l’or s’est d’ailleurs déroulée postérieurement aux événements décrits dans l’ouvrage, puisque The Spies of Warsaw se termine au mois de mai 1939, quatre mois avant l’invasion allemande de la Pologne.

Comme il arrive souvent lors du passage d’une histoire de l’écrit à l’image, les deux auteurs de l’adaptation, Dick Clement et Ian La Frenais, un tandem de vétérans de la BBC, ont en effet pris un certain nombre de libertés avec le récit publié. Le film passe par exemple sous silence l’adolescence du colonel Mercier et sa condition de veuf doté de deux enfants. Certains personnages secondaires disparaissent et d’autres font leur apparition, comme Lady Angela Hope, une sorte de Mata Hari britannique, présente dans deux autres romans du cycle, mais absente de The Spies of Warsaw.

Les scénaristes se sont aussi amusés à assaisonner les dialogues de clins d’œil de leur cru. À un moment donné, un des protagonistes fait ainsi référence à un membre de la délégation britannique à une réunion internationale demeuré étrangement muet, en l’appelant « Philby ». On aura reconnu Kim Philby, un des « cinq de Cambridge », ce groupe de citoyens anglais comprenant aussi Anthony Blunt, Guy Burgess, Donald Maclean et John Cairncross, recrutés durant leurs études universitaires par les services secrets soviétiques, et qui ont espionné en Grande-Bretagne pour le compte de ceux-ci durant la Seconde Guerre mondiale.

Eric Ambler, Graham Greene et John Le Carré

Conformément à un usage courant, les scénaristes ont également gonflé l’importance donnée dans le livre à une intrigue sentimentale, qui devient dans le film le fil conducteur de l’histoire : à Varsovie, Mercier tombe amoureux d’une jeune polonaise du nom d’Anna Skarbek, juriste au service de la Société des Nations (la SDN), compagne d’un journaliste russe en délicatesse avec le régime communiste.

Alan Furst est systématiquement présenté comme l’héritier d’Eric Ambler, Graham Greene et John Le Carré, cette tradition de romans d’espionnage anglais, inaugurée par Somerset Maugham avec son recueil d’histoires M. Ashenden, agent secret, caractérisés par des intrigues complexes, le réalisme des situations, une atmosphère singulière et très prenante, l’accent mis sur la psychologie des personnages et la qualité littéraire du récit. Proche de ces auteurs, Alan Furst ne peut toutefois prétendre les égaler tout à fait et leur être comparé sur tous les plans. Ses romans sont rédigés dans une langue précise et élégante, mais qui n’a pas la distinction supérieurement raffinée de celle d’Ambler dans Le Masque de Démétrios, Épitaphe pour un espion ou L’affaire Deltchev, pour citer trois de ses meilleurs livres. Ils n’ont pas non plus la profondeur philosophique de romans de Greene comme Le facteur humain ou Un américain bien tranquille, et on y cherchera en vain la moindre trace de l’humour sarcastique de Notre agent à La Havane. Mais le rapprochement s’impose naturellement. Alan Furst n’a d’ailleurs jamais caché avoir été influencé par ces écrivains et l’admiration qu’il éprouve pour eux, comme pour Joseph Conrad et Anthony Powell.

Du fait de cette parenté revendiquée, les livres d’Alan Furst se différencient radicalement de ces fantaisies quasiment auto-parodiques que sont les histoires de James Bond de Ian Flemming, fables consolatrices mettant en scène un espion britannique en train de sauver le monde à grand renfort de technologie, a justement relevé l’historien David Cannadine, au moment précis où la Grande-Bretagne commençait à perdre son empire. Ils n’ont rien à voir non plus avec les best-sellers d’auteurs américains comme Charles McCarry, Tom Clancy et Robert Ludlum, dont les héros respectifs (Paul Christopher, Jack Ryan et Jason Bourne) sont, certes, des agents de la CIA, mais qu’on peut légitimement considérer davantage comme des romans d’action que des récits d’espionnage au sens strict.

Un autre élément qui distingue les romans d’Alan Furst est l’époque à laquelle se déroulent les histoires qu’ils racontent. À l’exception des premiers livres d’Eric Ambler, les livres de tous les auteurs cités sont consacrés à des événements censés s’être passé durant la guerre froide ou après celle-ci, pour les plus récents dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Alan Furst a, lui, décidé d’écrire exclusivement sur une période particulière assez éloignée de nous dans le passé, qui va de 1933 à 1944.

Une époque romantique et terrible

Contrairement à John Le Carré (ancien agent du MI6, le service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni) ainsi que Graham Greene et Somerset Maugham (un temps collaborateurs de ce département), Alan Furst n’a jamais travaillé pour les services secrets. Fils d’un couple de Juifs new yorkais issu de familles originaires d’Europe centrale (trois de ses grands-parents venaient de Lettonie), il a grandi dans le faubourg d’Upper West Side entouré de Juifs qui avaient fui l’Allemagne Nazie et de survivants des camps de concentration. Écrivain amateur sans beaucoup de succès durant sa jeunesse, il a longtemps été journaliste, rédigeant des articles sur toutes sortes de sujets pour différent journaux et magazine, dont l’International Herald Tribune et Esquire. C’est à l’occasion d’un reportage réalisé pour préparer un récit de voyage le long du Danube destiné à Esquire, et du voyage à Moscou qui l’a précédé, qu’il a défini ce qui allait devenir le sujet de tous ses livres. Le choc de la rencontre avec un régime totalitaire, ainsi que la découverte d’un monde que son enfance baignée par la culture d’Europe centrale et la lecture d’ouvrages comme La Marche de Radetzky de Joseph Roth (un autre de ses auteurs de prédilection) lui avaient déjà rendu quelque peu familier, l’ont convaincu de se consacrer à l’histoire de cette région à l’époque « romantique et terrible, pleine de courage et de brutalité » qui est celle de la fin des années trente et du début des années quarante. Lorsqu’on l’interroge sur son métier, Alan Furst tend à rendre compte de sa capacité à sentir et peindre les réalités de la vie des habitants de cette région durant cette période par une faculté d’empathie qu’il n’est pas loin de qualifier de magique. Avec un mélange de modestie apparente, de discrète forfanterie et de candeur, il explique son talent particulier à restituer l’atmosphère de ces lieux dans le passé par un don qu’il ne peut expliquer.

Le cycle des douze romans d’Alan Furst s’intitule Night Soldiers, d’après le titre du premier d’entre eux. Au départ, Furst avait envisagé de baptiser la série « Midnight in the Century », mais il découvrit que ce titre était déjà celui d’un livre de l’écrivain et révolutionnaire Victor Serge consacré aux purges staliniennes. Night Soldiers et Dark Star, le deuxième roman de la série, sont des livres épais et touffus dans lesquels les descriptions occupent une place importante. Les suivants sont plus courts et davantage construits autour de longs passages dialogués. La violence est constamment présente dans tous les ouvrages, beaucoup de personnages sont assassinés et on sent le danger et les menaces en permanence. Mais elle est indirectement évoquée bien davantage que décrite. Les scènes amoureuses sont loin d’être rares (The Spies of Warsaw en compte plusieurs), mais plus réalistes que dans beaucoup de romans d’espionnage et généralement traitées dans un style moins cru et plus allusif qu’il n’est de coutume aujourd’hui.

À la manière de Balzac

À la manière de Balzac dans La Comédie humaine, Furst se plaît à mettre en scène dans ses différents livres un certain nombre de personnages récurrents, dont la présence tisse un réseau de liens entre les histoires et renforce l’unité et la cohérence du cycle. Le comte Janos Polanyi, diplomate hongrois en poste à Paris, apparaît ainsi dans cinq romans. Ilya Goldman, haut responsable du NKVD et Voyschinkowsky, un homme d’affaire polonais établi à Paris, figurent dans quatre histoires, et d’autres personnages dans deux ou trois. Un grand nombre de protagonistes sont des réfugiés passant d’un pays à l’autre, souvent des Juifs, tenus de mener une double vie. L’action se déroule le plus souvent principalement dans une ou plusieurs villes d’Europe centrale. Dans l’avant-dernier ouvrage de la série à ce jour, Spies of the Balkans, elle se passe en grande partie à Salonique. Chaque roman contient au moins une scène prenant place à la Brasserie Heininger à Paris, établissement fictif modelé sur la célèbre brasserie Bofinger de la rue de la Bastille : Alan Furst a vécu plusieurs années à Paris, une ville qu’il considère un peu curieusement comme le cœur culturel de l’Europe et à laquelle il est très attaché.

Les principaux protagonistes de la série Night Soldiers sont des personnages inventés. Dans la tradition classique de Proust ou Tolstoï, Alan Furst s’inspire régulièrement de personnes réelles pour construire ses personnages. Andre Szara dans Dark Star, par exemple, a en partie pour modèle l’écrivain et journaliste russe Ilya Erhenbourg. Mais, contrairement à la plupart des auteurs de fiction contemporains, il ne romance pas la vie d’individus ayant existé. Les héros de Furst ne sont pas des espions professionnels. Le plus souvent, il s’agit d’amateurs doués, des gens ordinaires que leur métier (militaire, journaliste, diplomate) et les circonstances ont conduit à se livrer à des activités de renseignement. Ils opèrent pour les services secrets russes, britanniques, français ou allemands, des réseaux de résistance ou des groupes de militants communistes. À l’instar de Ronald Reagan, Alan Furst a toujours identifié l’Union soviétique à « l’Empire du mal ». Admirateur d’André Malraux et d’Arthur Koestler, il éprouve toutefois la nostalgie d’une époque où des engagements idéologiques passionnés et généreux pouvaient commander toute une vie.

Sans tomber dans le manichéisme caricatural des histoires de James Bond, ses romans partagent donc le bien et le mal de façon relativement nette et peu ambigüe. S’ils sont souvent complexes et qu’il leur arrive de changer de camp, les personnages d’Alan Furst, moins cyniques et torturés par le doute ou le sentiment de culpabilité que ceux de Graham Greene, savent mieux où est le bien et où est le mal que ceux de John Le Carré. Durant les années qui ont précédé la seconde guerre mondiale et tout au long de cette guerre elle-même, aime à rappeler Furst, les enjeux étaient de fait assez faciles à identifier. Ce que les circonstances rendaient difficile était de décider dans quel camp on se situait, étant entendu qu’il n’était pas possible de ne pas choisir : « L’époque était intensément dramatique [et] n’offrait qu’un nombre limité d’options. Vous pouviez être un héros ou un salaud, un réfugié ou une victime. Mais vous étiez nécessairement quelque chose. Il n’y avait pas de spectateurs ».

« Un peu d’eau au fonds du puits »

Alan Furst publie en moyenne un livre tous les deux ans. La rédaction de chacun d’eux lui demande trois mois de recherche et neuf mois d’écriture, au rythme de deux pages par jour. Comme Ernest Hemingway (un autre de ses auteurs favoris), il commence à écrire très tôt le matin, rédige en moyenne six cent mots par jour et s’arrête avant d’avoir atteint le moment où il ne saurait plus quoi écrire dans le paragraphe suivant, veillant à toujours « laisser un peu d’eau au fonds du puits », pour utiliser l’image d’Hemingway. Il tape ses romans sur une antique machine à écrire électrique IBM dans le garage de sa maison aménagé en bureau. Pour s’immerger intellectuellement et émotionnellement dans le passé qui sert de décor à toutes ses histoires, il lit beaucoup et écoute de la musique de l’époque, par exemple Glenn Miller pour les années de guerre.

Les romans d’Alan First ont été traduits en dix-huit langues. Curieusement, parce que la ville de Paris y est systématiquement présente, il a fallu attendre 2008 pour voir un de ses livres publié en français. Aujourd’hui encore, cinq romans seulement sur les douze de la série Night Soldiers sont disponibles dans cette langue. Dans le monde anglo-saxon, Furst a tout d’abord séduit le public britannique. Mais ses ouvrages commencent à être achetés aussi aux États-Unis. Les journalistes spécialisés dans les questions internationales et les correspondants de guerre les apprécient semble-t-il particulièrement.

Espions de Varsovie est à ce jour la seule adaptation à l’écran d’une œuvre d’Alan Furst. Tourné en couleurs avec une grande richesse de moyens, et bénéficiant de la qualité d’image que permet la technologie cinématographique d’aujourd’hui, le film n’a pas le charme nostalgique et la puissance d’expression poétique des films en noir et blanc réalisés durant les années trente et quarante auxquels les histoires de Furst peuvent faire songer, comme Casablanca ou Le Troisième homme. The Spies of Warsaw n’est par ailleurs pas le meilleur livre de la série Night Soldiers. Mais on peut espérer que cette réalisation dans l’ensemble réussie attirera vers les ouvrages d’Alan Furst un public plus large que celui des quelques millions d’afficionados qui ont eu jusqu’ici l’occasion de plonger dans son univers.

L’atmosphère des lieux et des moments

Ils y découvriront avec bonheur des passages comme celui-ci : « Mercier regagna sa maison à pied par un riche après-midi de printemps, un printemps parisien […]. Au milieu des fleurs de marronniers tombées sur le pavé, les tables des terrasses de café vibraient de toute la vie de la cité - les amoureux, la main dans la main ; des hommes d’affaire en conversation, embarqués dans des rêves d’opérations commerciales de génie ; les lecteurs de journaux, sérieux, absorbés dans les nouvelles politiques du jour ou les commentaires acerbes de leur chroniqueur favori ; et les femmes, magnifiques dans leurs vêtements de printemps, seules devant un apéritif et peut-être, peut-être, disponibles. Un merveilleux théâtre, pensa Mercier, comme à chaque printemps, maintenant, l’an prochain et à jamais ». 

Exploitant avec finesse la capacité qu’a l’évocation des saisons d’activer le lien que nouent notre mémoire et notre imagination entre le temps qu’il fait et le temps qui passe, de tels paragraphes illustrent l’aptitude de Furst à saisir et restituer l’atmosphère des lieux et des moments. À la manière, toutes proportions gardées, de Georges Simenon, un auteur auquel The Spies of Warsaw rend d’ailleurs un discret hommage : dans le train qui le conduit à Belgrade, le colonel Mercier, abandonnant après une dizaine de pages Le Rouge et le Noir de Stendhal qu’il avait emporté pour impressionner Anna Skarbek, en route pour la même destination que lui et assise à quelques compartiments du sien, décide de lire plutôt l’histoire de Maigret La Guinguette à deux sous, trouvée dans la section française d’une librairie de Varsovie.

Le plaisir que procurent les romans d’Alan Furst est pour une grande part celui de se trouver plongé dans passé à la fois proche et loin de nous, une époque où la vie était plus dure et dramatique qu’aujourd’hui mais aussi plus simple, parce que fondée sur des repères clairs et des valeurs incontestées. Il tient cependant aussi à leur qualité littéraire. Les lecteurs de romans policiers, écrivait Raymond Chandler, pensent n’être intéressés que par l’action. Mais ce qu’ils apprécient sans le savoir, c’est « la création d’une émotion par le dialogue et la description ». Cette observation peut être étendue à l’ensemble de la littérature de genre, dont toutes les familles comprennent des œuvres susceptibles d’engendrer un réel plaisir littéraire. Romans historiques mettant en scènes des espions plutôt que romans d’espionnage au sens strict, les livres d’Alan Furst font partie de cette catégorie. 

Michel André

LE LIVRE
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Les espions de Varsovie de Espions d’antan, Phoenix

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