Des parfums à vomir
Publié le 1 juin 2017. Par Amandine Meunier.
Quand un soir elle a calfeutré la porte de sa chambre d’hôtel pour empêcher le parfum d’intérieur diffusé dans le couloir d’y pénétrer, la romancière australienne Kate Grenville a réalisé qu’elle n’était vraiment pas comme tout le monde. Certaines fragrances lui donnaient la migraine. Mais elle ne s’imaginait pas devoir se couper du monde pour se protéger. Dans son dernier livre The Case Against Fragrance, elle partage sa quête de réponses. « Grenville suit la piste du parfum avec une ténacité et une diligence qui rendrait fière toute une équipe de journalistes d’investigation », souligne Diana Bagnall dans l’Australian Book Review.
Selon les recherches compilées par la romancière, une personne sur trois réagirait aux produits parfumés. Des fragrances issus de composés chimiques dont, pour la majorité d’entre eux, la toxicité n’a pas été testée. Dans un environnement saturé de « parfum fraîcheur » et autres « sent bon », Grenville milite pour le droit à respirer un air qui ne rend pas les gens malades.
A lire aussi : L’ambre beurk, Books, novembre 2012.