Elżbieta Cherezińska serait-elle l’héritière de Henryk Sienkiewicz, Prix Nobel de littérature 1905 et auteur de
Quo Vadis ? Comme lui, elle écrit des romans historiques au succès retentissant. Mais, surtout, tous deux semblent s’être attribué la même mission : rendre leur fierté à leurs compatriotes.
Certes, Henryk Sienkiewicz était plutôt porté sur le XVIIe siècle. Avec Harda, Elżbieta Cherezińska a jeté son dévolu sur les Xe et XIe siècles, époque de la naissance de la Pologne en tant qu’État indépendant.
Mais, là où le héros idéal de Sienkiewcz était un soldat pieux, Cherezińska choisit une femme pour personnage principal. Dans Harda, la Pologne est incarnée par Świętosława, reine scandinave et princesse de la dynastie Piast, qui régna durant quatre siècles. Une femme exceptionnelle. « Son corps est le sceau des alliances internationales et son intelligence une garantie de leur durabilité et de leur utilité », s’enflamme le quotidien
Gazeta Wyborcza, conquis par cet « idéal du féminisme moderne » et un roman capable de proposer une nouvelle « vision géopolitique ». Non sans exprimer certaines réserves à ...