Publié dans le magazine Books n° 23, juin 2011.
Lors de la campagne d’Égypte de 1798, Bonaparte s’était attaché les services d’Égyptiens et de Syriens, musulmans mais aussi coptes et melkites (orthodoxes). Quand les Français durent se retirer d’Égypte en 1801, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants trouvèrent refuge en France. Ian Coller, jeune historien de l’université Deakin, à Melbourne, a enquêté sur le sort de ces premiers immigrés arabes en France.
Lors de la campagne d’Égypte de 1798, Bonaparte s’était attaché les services d’Égyptiens et de Syriens, musulmans mais aussi coptes et melkites (orthodoxes). Quand les Français durent se retirer d’Égypte en 1801, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants trouvèrent refuge en France. Ian Coller, jeune historien de l’université Deakin, à Melbourne, a enquêté sur le sort de ces premiers immigrés arabes en France.
« Avec un admirable talent de détective, retrouvant pétitions, fiches de police et autres archives, il a retracé leurs itinéraires, reconstruit leur vie et tenté de comprendre ce que cela signifiait d’être un Arabe en France au début du XIXe siècle », écrit l’historien australien Robert Aldrich dans l’
Australian Book Review. Ainsi le général Yakub, leur chef au départ, un vétéran de l’armée de Bonaparte, mourut sur le bateau qui l’amenait en France, mais sa veuve devint un membre influent et fortuné de la nouvelle communauté, trouvant des fonds pour aider les plus pauvres. Beaucoup s’établirent à Marseille, où un « village égyptien » apparut. Les soldats furent envoyés à Melun, où l’armé...