Reines des âges obscurs

Les femmes ont le vent en poupe : on voit en elles les grandes oubliées ou vilipendées de l’Histoire et on ne compte plus les ouvrages qui entendent y remédier. L’un des derniers en date est signé de la poétesse américaine Shelley Puhak. Il est consacré aux reines Brunehaut et Frédégonde. Dans leur cas, cela fait longtemps que l’historiographie les a réhabilitées, mais qu’importe. Pour l’historien Levi Roach, Puhak a accompli un remarquable travail de vulgarisation à l’endroit du grand public anglo-saxon : « Sous sa plume, elles apparaissent comme d’habiles manipulatrices qui ont réussi à naviguer dans les eaux troubles de la politique mérovingienne pendant près d’un demi-siècle », écrit-il dans la Literary Review. Il faut dire que, sur les sept rois qui se sont succédé pendant cette période, « trois ont connu une fin violente (deux assassinés, un tué au combat), un a été empoisonné, un est mort de dysenterie et deux seulement de cause naturelle ». Alors, comment expliquer la survie de Frédégonde et Brunehaut (laquelle ...

LE LIVRE
LE LIVRE

The Dark Queens: The Bloody Rivalry That Forged the Medieval World de Shelley Puhak, Bloomsbury Publishing, 2022

SUR LE MÊME THÈME

Francophilies Gauguin, sale colonialiste ?
Francophilies Quand les États-Unis célèbrent le « Mozart de la comédie »
Francophilies Paris outragé, mais embelli

Aussi dans
ce numéro de Books