L’amoureuse de Stendhal
Publié dans le magazine Books n° 23, juin 2011.
« Quelque chose de pur, de religieux, d’antivulgaire, respire dans ces traits. » C’est ainsi qu’Henri Beyle – qui n’est pas encore Stendhal – explique sa passion foudroyante pour la Milanaise Métilde Viscontini Dembowski.
« Quelque chose de pur, de religieux, d’antivulgaire, respire dans ces traits. » C’est ainsi qu’Henri Beyle – qui n’est pas encore Stendhal – explique sa passion foudroyante pour la Milanaise Métilde Viscontini Dembowski. Marta Boneschi révèle une fine politique, féministe avant l’heure et prête à tout pour affirmer sa liberté personnelle et sociale. « Aimée chastement par Ugo Foscolo (au grand dam de ce dernier), furieusement par Stendhal et amicalement par Giuseppe Pecchio », explique Mia Peluso dans l’Indice, Métilde représente le cas typique de la femme miroir, dans laquelle ses adorateurs cherchent « leurs propres aspirations et idéaux de féminité ». Célébrée par Stendhal dans Le Roman de Métilde, œuvre inachevée, elle est aussi une héroïne aux yeux des patriotes italiens pour sa courageuse participation à la résistance contre les Autrichiens.