Porn Day
Publié en mai 2009. Par Olivier Bomsel.
Panique sur YouTube cette semaine. Une bande de sales jeunes regroupés sur le célèbre forum américain 4chan ont attaqué la plateforme de vidéo en mettant en ligne plusieurs vidéos pornographiques dissimulées dans des contenus pour adolescents. Le mot d’ordre est parti de 4chan, sorte de lie du Web où se mêlent photos de mangas, contenus pornographiques, blagues potaches et plans d’attaques numériques diverses et variées. Flonty, un membre de 4chan, interviewé par la BBC explique qu’il a mis en ligne ces vidéos pour protester contre le fait que « YouTube supprime de la musique ». YouTube, gêné aux entournures, assure que le travail de modération a été fait. Même si « cela peut prendre du temps avant que les images disparaissent complètement des résultats de recherche ». Porn Day.
Qui parle sur YouTube ? Les auteurs et leurs maisons de disque ont exigé le retrait de leurs œuvres dont la mise en ligne concurrençait la distribution payante. Du coup, les fans de la plateforme narguent l’autocensure et s’en prennent à la marque en polluant ses contenus.
Cette affaire illustre à nouveau les avatars de la fonction médiatique d’Internet. Et vient utilement rappeler, comme nombre des billets de cette rubrique, que les deux institutions centrales des médias sont le copyright — la propriété exclusive des œuvres — et la censure — la sélection éditoriale des informations publiées. A trop vouloir les ignorer, Internet se fait systématiquement rappeler à l’ordre. Par les ayants droit qui se replient vers des canaux dédiés. Par les consommateurs déçus qui, en dégradant davantage l’utilité des plateformes, appellent implicitement de nouvelles règles de censure.
YouTube, plateforme où tout le monde parle, perd peu à peu ses auteurs. Leurs spectateurs furieux terrorisent le chaland par des inserts lubriques. La marque hausse le ton et s’affadit dans le bruit... Elle perdra 600 millions de dollars en 2009, tandis que des concurrents tels Hulu, lancé par NBC Universal, NewsCorp (Fox) et désormais Disney, testent de nouveaux modèles fondés sur le copyright.
Hulu se sous-titre “TV. Your way”. Issu de la télévision, son déploiement suit une démarche strictement médiatique : respect du copyright et censure éditoriale. Contrairement à YouTube, plateforme technologique et foirail aux pixels, Hulu est une marque éditoriale diffusant en version gratuite (dégradée) des produits venus du cinéma et de la télévision. Ses services devraient être accessibles en Europe dès Septembre et pourraient menacer le marché intérieur français. Dans le domaine des images, Hollywood sait parler et commence à hausser le ton.
Qui parle sur YouTube ? Les auteurs et leurs maisons de disque ont exigé le retrait de leurs œuvres dont la mise en ligne concurrençait la distribution payante. Du coup, les fans de la plateforme narguent l’autocensure et s’en prennent à la marque en polluant ses contenus.
Cette affaire illustre à nouveau les avatars de la fonction médiatique d’Internet. Et vient utilement rappeler, comme nombre des billets de cette rubrique, que les deux institutions centrales des médias sont le copyright — la propriété exclusive des œuvres — et la censure — la sélection éditoriale des informations publiées. A trop vouloir les ignorer, Internet se fait systématiquement rappeler à l’ordre. Par les ayants droit qui se replient vers des canaux dédiés. Par les consommateurs déçus qui, en dégradant davantage l’utilité des plateformes, appellent implicitement de nouvelles règles de censure.
YouTube, plateforme où tout le monde parle, perd peu à peu ses auteurs. Leurs spectateurs furieux terrorisent le chaland par des inserts lubriques. La marque hausse le ton et s’affadit dans le bruit... Elle perdra 600 millions de dollars en 2009, tandis que des concurrents tels Hulu, lancé par NBC Universal, NewsCorp (Fox) et désormais Disney, testent de nouveaux modèles fondés sur le copyright.
Hulu se sous-titre “TV. Your way”. Issu de la télévision, son déploiement suit une démarche strictement médiatique : respect du copyright et censure éditoriale. Contrairement à YouTube, plateforme technologique et foirail aux pixels, Hulu est une marque éditoriale diffusant en version gratuite (dégradée) des produits venus du cinéma et de la télévision. Ses services devraient être accessibles en Europe dès Septembre et pourraient menacer le marché intérieur français. Dans le domaine des images, Hollywood sait parler et commence à hausser le ton.