Un Don Juan gros, moche et impuissant

La première biographie allemande de Stendhal ne dresse pas un portrait très flatteur de l'écrivain.

Il aurait emprunté son pseudonyme à la petite ville de Stendal, située entre Berlin et Hanovre. Son succès ne s’est presque jamais démenti outre-Rhin. L’un des seuls en Europe, Goethe, alors octogénaire, avait salué Le Rouge et le Noir, publié en 1830 et resté longtemps incompris en France. Pourtant Henri Beyle, dit « Stendhal », n’avait jamais encore fait l’objet d’une biographie en bonne et due forme en langue allemande. Johannes Willms, actuel correspondant en France de la Süddeutsche Zeitung, et à qui l’on doit déjà des biographies de Balzac et Napoléon, lui consacre un ouvrage où se mêlent l’admiration pour l’écrivain et un certain dégoût pour l’homme.



« Dans ses jeunes années, Stendhal n’a rien de sympathique. C’est un carriériste qui profite de l’argent de son père (tout en le méprisant), un opportuniste vaniteux et éternellement malheureux en amour, un fonctionnaire corrompu. Plutôt laid, il a une tendance à l’embonpoint, perd assez tôt tous ses cheveux et doit se contenter d’une moumoute. Ses premières œ...

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ARTICLE ISSU DU N°16

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