Une jeunesse africaine
Publié dans le magazine Books n° 16, octobre 2010.
Le Kényan Ngugi wa Thiong’o est considéré comme un géant des lettres d’Afrique anglophone. Le livre de mémoires qu’il vient de publier a donc été très remarqué. Dans The Spectator/i>, Michela Wrong salue chaleureusement cette œuvre « sereine et mature ».
Le Kényan Ngugi wa Thiong’o est considéré comme un géant des lettres d’Afrique anglophone. Le livre de mémoires qu’il vient de publier a donc été très remarqué. Dans The Spectator, Michela Wrong salue chaleureusement cette œuvre « sereine et mature ». À 72 ans, Ngugi y raconte sa jeunesse dans un pays secoué par l’effervescence indépendantiste. Déjà abondamment traités par Ngugi, les événements politiques entrent cette fois « en interaction constante avec son histoire personnelle », explique The Independent. Né dans une famille rurale et polygame de 24 enfants, Ngugi voit l’un de ses frères rejoindre la rébellion Mau-Mau, tandis qu’un autre collabore avec les Anglais. Mais tous deux lui tiennent le même discours sur les études : « Le savoir est notre lumière », dit le premier ; « le stylo est notre arme », renchérit le second. C’est ce récit d’une émancipation par l’éducation qui fait tout l’intérêt du livre, aux yeux de John Mwazemba : « Ngugi nous encourage à rêver en grand », écrit-il dans ...