Les rapines du Louvre

Premier musée public, le Louvre s’est développé grâce au pillage des oeuvres d’art. Les récentes réclamations de l’Egypte sont là pour nous le rappeler. Le principal artisan de ce système fut Vivant Denon, dont la célèbre nouvelle érotique Point de lendemain vient d’être présentée au public américain.

Créé sous la Révolution, le Louvre, qui inaugurait le concept de musée public, ne put se développer que grâce au pillage des biens religieux, puis des œuvres des pays conquis. La campagne de Belgique de 1794 apporta son lot de Rubens, celle d’Italie en 1796 une cargaison de sculptures du Vatican et des musées capitolins. Napoléon fit du pillage des œuvres d’art un élément clé de sa politique de prestige. Chaque traité de paix imposé après une victoire entérinait ce droit. Le principal artisan de ce système fut Vivant Denon, dont la célèbre nouvelle érotique Point de lendemain vient d’être présentée au public américain. Occasion pour David Brooks, professeur de littérature comparée à Yale, de revenir sur la carrière du ci-devant chevalier de Non, qui, exilé en Italie, prit le risque de revenir en France sous la Terreur pour protéger ses biens (il y réussit). Il se lia avec la jeune Joséphine et Bonaparte lui proposa d’être l’un des « savants » à l’accompagner dans sa campagne d’Égypte. Denon y réalisa des croquis de tout...
LE LIVRE
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Point de lendemain de Les rapines du Louvre, Gallimard (Folio)

ARTICLE ISSU DU N°12

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