Moyen-Orient : éloge de la lenteur
Publié dans le magazine Books n° 4, avril 2009.
Débat d'experts à Washington sur une décennie d'échecs, et la future politique d'Obama.
Et s’il était urgent d’attendre ? Telle est la question inopinée que posent en substance Hussein Agha et Robert Malley dans la New York Review of Books, à propos de plusieurs ouvrages sur la politique américaine au Moyen-Orient ; au moment précis où l’administration Obama en fait sa priorité, alors que les bombardements de Gaza ont replacé la question israélo-palestinienne au cœur de l’agenda international. Attendre ? La conclusion paraît s’imposer aux deux célèbres experts, notamment à la lecture du livre de Martin Indyk, l’un des hommes les plus influents de Washington sur le dossier. Dans Innocent Abroad, cet ancien haut responsable de l’administration Clinton, proche de la nouvelle secrétaire d’Etat, raconte de l’intérieur la fabrique de la politique américaine dans la région. « Moitié mémoires, moitié analyse politique, élégamment rédigé », ce livre riche en informations est « difficile à reposer », confient Agha et Malley. Les Américains, écrit Indyk, veulent « refaire le Moyen-Orient à leur image », au risque d’« une troublante naïveté dans leur approche, qui est partie innocence, partie ignorance, partie arrogance ».
Malgré son admiration pour la...
Malgré son admiration pour la...
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