Mort à l’usine

Lorsque Stefano Valenti a appris que son père, soudeur à la retraite, était atteint d’un cancer du poumon, il a d’abord cru à une fatalité. Jusqu’à ce qu’il découvre que, sur les vingt-six ouvriers ayant travaillé avec lui dans une usine de Sesto San Giovanni, près de Milan, dix-neuf étaient morts d’un cancer causé par l’amiante. La Fabbrica del panico, premier roman de Valenti, est d’abord le récit d’un combat perdu devant les tribunaux, aucun des responsables de l’usine n’ayant été condamné. Mais pas seulement. Comme le souligne Stefano Paolo dans le Corriere della Sera, de nombreux livres ont creusé ces dernières années la veine d’une « littérature ouvrière » que l’on croyait disparue depuis la fin des années 1970. « Peu d’auteurs, cependant, sont capables d’aller au-delà de la simple chronique judiciaire ou de l’enquête...

LE LIVRE
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L’usine de la panique de Mort à l’usine, Feltrinelli

ARTICLE ISSU DU N°54

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