First Lady et écrivain
Publié le 16 novembre 2018. Par La rédaction de Books.
Michelle Obama, Laura Bush, Hillary Clinton, Barbara Bush, et Rosalynn Carter en 2013/ White House/Lawrence Jackson
Devenir, la traduction française de l’autobiographie de Michelle Obama est parue mardi 13 novembre chez Fayard. L’ex-Première Dame s’est lancée dans une grande tournée promotionnelle, dont l’unique date en France affiche déjà complet. Rien d’inattendu. Au-delà de la popularité du couple Obama, les mémoires des First Ladies sont une valeur sûre dans le monde de l’édition, assure le journaliste Craig Fehrman, qui travaille lui-même depuis plusieurs années à un ouvrage sur les livres des présidents des États-Unis.
Les autobiographies de Lady Bird Johnson, Betty Ford, Rosalynn Carter, Nancy Reagan et Barbara Bush se sont même mieux vendues que celles de leurs maris. Le couple Ford avait ainsi signé un contrat conjoint pour l’édition de leurs mémoires respectives. Mais Betty a reçu un million supplémentaire pour la publication des siennes en petit format. Les livres de First Ladies hantent les librairies américaines depuis les années 1840, avec la publication de la correspondance d’Abigail Adams, épouse de John Adams. Mais les éditeurs ne repèrent pas tout de suite le filon. Et malgré l’aide de Mark Twain, Julia Grant ne trouve personne pour publier ses mémoires. Elles ne paraîtront qu’en 1975. La première Première Dame à être publiée de son vivant est Helen Taft en 1914. Son livre, comme celui de la pourtant très politique Eleanore Roosevelt, est rangé dans la catégorie littérature féminine.
L’autobiographie de la First Lady sortante devient vraiment une tradition avec Lady Bird Johnson, épouse de Lyndon B. Johnson. Depuis la parution de A White House Diary en 1970, toutes ses successeurs, à l’exception de Pat Nixon, en ont publié une. Durant son passage à la Maison Blanche, Lady Bird s’enfermait tous les soirs pour enregistrer ses mémoires sur un dictaphone. Plus de deux millions de mots au total. A sa parution, A White House Diary reçut des critiques élogieuses et est resté 23 semaines dans la liste des meilleures ventes du New York Times.
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