A table avec la reine Victoria
Elle a donné son nom à toute une époque tellement son règne fut long. De 1837 jusqu’à sa mort, en 1901, à l’âge de 81 ans – soit près de 64 ans sur le trône du Royaume-Uni. Ce que l’on sait moins, c’est que cette femme d’apparence si austère avait un sacré coup de fourchette. L’impressionnant tour de taille d’une paire de caleçons en lin lui ayant appartenu – ces derniers étaient vendus aux enchères en 2015 – rappelle aussi que, vers la fin de sa vie, la reine Victoria était « à la limite de l’obésité », écrit Jane Ridley dans The Spectator – un fait qui n’avait pourtant pas échappé aux caricaturistes français de l’époque. The Greedy Queen se penche sur ses goûts et habitudes alimentaires pour tirer le portrait d’une femme gourmande, limite gloutonne, dont le petit déjeuner était constitué de côtelettes d’agneau et le dîner composé d’une succession d’au moins six plats.
La reine d’Angleterre mangeait « à la française », mais à un rythme effréné. Elle liquidait son menu en moins de 30 minutes faisant des repas royaux une véritable épreuve pour les autres convives. The Spectator suggère que cet appétit lui est venu après la mort de son mari, le prince Albert en en 1861, qui l’affecta énormément. Elle se retira quasiment de la vie publique, trouvant une certaine consolation dans la nourriture. Son embonpoint croissant explique, en partie, qu’elle se soit montrée si peu devant ses sujets, conclut The Spectator.