Apocalypse now

Traduits partout dans le monde, les livres de René Girard ont diffusé son idée centrale : je ne désire une chose que parce qu’elle est désirée par quelqu’un d’autre, mon désir n’étant ainsi jamais spontané mais pris dans la spirale de la rivalité mimétique. « La principale et peut-être unique nouveauté » du dernier Girard est son caractère apocalyptique, écrit Daniele Giglioli, professeur de lettres à l’université de Bergame, dans Alias supplément culturel du quotidien Il Manifesto. Relisant le célèbre traité inachevé De la guerre de Clausewitz, Girard affirme que la fin du monde est possible, que la « guerre absolue » du général prussien est devenue la réalité de la violence contemporaine, un duel croissant, à grande échelle, dont les acteurs sont mus par le « désir mimétique ». La preuve ? Pour Girard, écrit Giglioli, « le terrorisme islamique est le fruit de l’association entre un islam archaïque, régressif au regard des conquêtes hébraïco-chrétiennes, et une modernité considérant la révolution comme une forme ultime de violence, qui en empêcherait toute autre ».
L’Italien ...

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