Au Canada, l’enfer du jeu
Publié en janvier 2009.
« Un jour, peu après mon déménagement à Dartmouth, en Nouvelle Ecosse, je décidai de chercher un bar en ville pour regarder le Super Bowl et engager la conversation. Hélas, il n’y avait personne, ni au bar, ni dans la salle ».
« Un jour, peu après mon déménagement à Dartmouth, en Nouvelle Ecosse, je décidai de chercher un bar en ville pour regarder le Super Bowl et engager la conversation. Hélas, il n’y avait personne, ni au bar, ni dans la salle ». Personne, hormis les silhouettes silencieuses concentrées sur leur terminal de loterie vidéo. C’est à partir de cette « expérience déplaisante » que Tim Bousquet vante dans la Literary Review of Canada les mérites du livre de Peter McKenna sur les ravages provoqués par la généralisation de ces loteries vidéo dans les bars du Canada Atlantique, Terminal Damage (« Dommage terminal »). Dépendance, faillite, divorce et suicide se révèlent les seuls véritables fruits de ce jeu solitaire.
Le politologue retrace avec brio comment le débat public a évolué en faveur de l’Atlantic Lottery Corporation. « La vérité, c’est que les loteries vidéo rapportent beaucoup d’argent aux gouvernements de Province, devenu accros à cette source de revenus qui représente environ 2 pourcent de la totalité de leurs ressources locales ». Autant dire que les programmes de prévention sont « purement et simplement une farce cynique » visant à perpétuer le « mal nécessaire » des 83 000 joueurs à risque.
Malgré un style « sec et académique », Terminal Damage restera sans nul doute la « bible des études à venir à propos des loteries vidéo ». Prochaine étape, pour la Literary Review of Canada : montrer comment ces machines affectent aussi la vie sociale des établissements et leur culture de comptoir. Sacrilège !
Le politologue retrace avec brio comment le débat public a évolué en faveur de l’Atlantic Lottery Corporation. « La vérité, c’est que les loteries vidéo rapportent beaucoup d’argent aux gouvernements de Province, devenu accros à cette source de revenus qui représente environ 2 pourcent de la totalité de leurs ressources locales ». Autant dire que les programmes de prévention sont « purement et simplement une farce cynique » visant à perpétuer le « mal nécessaire » des 83 000 joueurs à risque.
Malgré un style « sec et académique », Terminal Damage restera sans nul doute la « bible des études à venir à propos des loteries vidéo ». Prochaine étape, pour la Literary Review of Canada : montrer comment ces machines affectent aussi la vie sociale des établissements et leur culture de comptoir. Sacrilège !