Claude Lefort à Caracas
Publié dans le magazine Books n° 17, novembre 2010.
« Dans les pages denses et lumineuses du Travail de l’œuvre, Machiavel, le grand critique français du totalitarisme décortique la logique du pouvoir absolu, analyse les rapports de force qui s’instaurent entre le tyran, le peuple et les “grands”. Il rappelle que la corruption, loin d’être un “état” du corps politique, par opposition à l’intégrité, n’est que la conséquence d’une politique de domination. » Quelques jours après la disparition du philosophe Claude Lefort, le 3 octobre dernier, on pouvait lire ces lignes dans un long article du quotidien vénézuélien El Nacional. L’essayiste Nelson Rivera – auteur d’un récent recueil de chroniques, intitulé « Le cyclope totalitaire » (Debate, 2009) – se plaisait à rappeler au pays du président Chávez les leçons que le Français tirait de la lecture de Machiavel. Quelques semaines plus tôt, l’étude magistrale que Lefort avait consacrée en 1972 à Machiavel était parue en espagnol.
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