Dans le premier labo du sexe

En filmant et en analysant de très près les ébats des Américains, le couple Masters et Johnson a initié la recherche sexuelle clinique, révélé la physiologie du plaisir et inventé une thérapie jugée à l’époque révolutionnaire. Mais ces sommités des années 1970 n’ont jamais vu leur travail vraiment reconnu par la communauté scientifique.

William Masters et Virginia Johnson comptent aujourd’hui encore parmi les stars de la recherche et de la thérapie sexuelles. Même si tout ce qu’ils ont écrit, ou presque, est sujet à caution et leurs mérites discutables, ils ont indéniablement amélioré la vie amoureuse d’une multitude de gens. À partir de la publication, en 1966, de Human Sexual Response [Les Réactions sexuelles, Robert Laffont, 1976], ils ont contribué à sensibiliser l’opinion à l’importance de l’éducation sexuelle et jeté les bases de toute thérapie sexuelle. Thomas Maier nous rend cependant un immense service en brossant un portrait peu hagiographique de ce couple influent et cachottier du Middle West, dans la première biographie à leur être consacrée.   Une « voix de miel » L’enfance de William H. Masters, né en 1915, n’est qu’une succession de maladies et de raclées infligées par son représentant de commerce de père. Envoyé en pension à 14 ans, il ne rentrera jamais chez lui, devenant un athlète acharné et un ambitieux étudiant en médecine. Dès son internat en obstétrique et gynécologie, il entend dédier sa ...
LE LIVRE
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Les maîtres du sexe de Thomas Maier, Basic Books (non traduit en français)

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