Délire post mortem à Sandy Hook

En 2012, un jeune homme pénètre dans une école primaire et tue vingt enfants et six adultes. Les images du massacre ont été manipulées, affirme une grand-mère qui, avec d’autres complotistes, harcèle les parents des victimes.

Kelley Watt est une grand-mère sexagénaire de Tulsa, en Oklahoma. Divorcée, elle gagne sa vie comme unique employée de son agence de nettoyage. Sa passion, dit-elle, a toujours été les enfants. Elle aurait rêvé d’être institutrice, mais, à défaut, elle s’est investie dans des associations de parents d’élèves, tandis qu’elle inscrivait sa fille à des concours de beauté pour mineures et remplissait une page Pinterest de photographies de « beaux enfants ». Depuis une dizaine d’années, cependant, Kelley Watt a découvert sa véritable vocation : harceler les parents des victimes du massacre de Sandy Hook.

Le portrait glaçant de cette femme fait partie du travail d’enquête d’Elizabeth Williamson, journaliste au New York Times, qui a suivi les développements judiciaires de cette tragédie et vient d’en tirer un livre 1. Le 14 décembre 2012 au matin, un jeune homme lourdement armé fait irruption dans l’école primaire Sandy Hook, près de la ville de Newton, dans le Connecticut, aprè...

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